1er anniversaire du décès de l’ancien président, IBK : Le RPM à l’article de la mort !

Le premier anniversaire du décès d’IBK, survenu il y’a un an, a été mis à profit pour lire le Coran et faire des sacrifices, afin que la pitié de Dieu descende sur lui.

Cette cérémonie initiée par la famille le 16 janvier (date du décès de l’illustre homme d’État) a été boycottée et sabotée par le président du RPM, Bocari Treta.

En effet, au lieu d’aller compatir avec l’épouse du défunt et les siens, Treta a organisé au siège du parti, sis à l’hypodrome, une cérémonie parallèle.

Selon les images que nous avons reçues, le grand monde est parti à Sébénikoro: militants, cadres et responsables RPM d’hier et d’aujourd’hui. Il y avait aussi de hautes personnalités comme Dioncounda Traoré, ancien président; Ousmane Issoufi Maiga; Mohamed Ahmed Ag Hamani; Moussa Mara (tous des anciens PM); Michel Sidibé; Mamadou Diarrassouba; Me Baber Gano; Toumani Djimmé Diallo; Amadou Goita; Mahamane Baby; Moussa Timbiné; Me Tapo; Amadou Goita ; Raki Talla ; Chabane Mahalmadane et bien d’autres.

Au siège du parti, les marabouts étaient plus nombreux que ceux qui y ont effectué le déplacement, au nombre desquels Tréta, Bocar Touré et Magassouba de la jeunesse.

Voilà le spectacle désolant que le RPM, qui dirigeait jadis le pays, offre aux Maliens.

Les Tisserands sont divisés au point que même, l’hommage de leur leader, au lieu d’être un trait d’union, devient un facteur de division, de haine, de démarcation politique, voire politicienne.

Du point de vue de l’islam, le mort appartient à sa famille, quelle que soit sa grandeur. C’est elle qui décide en pareille circonstance. Les autres viennent en appoint.

Malheureusement, le RPM de Tréta joue à l’hypocrisie envers le défunt qu’il a sournoisement combattu pour des intérêts personnels. Il en est de même des différents gouvernements dont ceux d’Abdoulaye Idrissa Maiga et de Moussa Mara. Idem pour les gouvernements des feus Modibo Keita et Soumeylou Boubèye Maiga.

Bref, Treta a été plutôt nuisible pour les sept ans d’IBK.

Aujourd’hui, il récolte ce qu’il a semé avec une ambition démesurée d’être candidat à la prochaine présidentielle à travers la violation des textes du parti. Ce que la justice a remis en cause.

Malheureusement, l’orgueil l’empêche d’approcher les autres pour aplanir les divergences inhérentes à une formation politique. Il multiplie les peaux de banane, les crocs- en- jambes, et les provocations à travers des méthodes cavalières.

Résultats : l’ancien président de l’assemblée nationale, non moins secrétaire général des jeunes RPM, et surtout leader du parti en commune V du District de Bamako, Moussa Timbiné, claque officiellement la porte des Tisserands. C’était en début de cette année.  L’ancien leader estudiantin a démissionné avec armes et bagages pour mettre sur les fonts baptismaux  » Convergence 2023″.

Quelques jours plus tard, la secrétaire générale de la section de Mopti, l’ancienne député, la dame de fer, communément appelée Belco, réunit toutes les 15 sous- sections de sa circonscription pour annoncer son départ du parti, sous des applaudissements nourris. Elle a ainsi demandé à ses camarades d’aller informer leurs bases respectives de cette démission, en attendant le reste du travail.

Elle expliquera ainsi que c’est bien le président Tréta le « mal du parti », lui qui divise les uns et les autres, et entend s’imposer comme candidat à la présidentielle. Sans  » notre consentement « , a t- elle ajouté.

Présentement dans toutes les structures du parti, des concertations sont en vue pour se démarquer de la direction actuelle du RPM.

Les plus representatives, notamment Diarrassouba, Me Gano, Mahamane Baby, ont déjà coupé le pont avec l’instance dirigeante du parti. Ils ne participent plus à aucune activité ou réunion convoquée ou présidée par Tréta.

Ce n’est pas tout: Tréta est foncièrement opposé à la famille d’IBK. Ce qui fait que nombreux sont les sympathisants et fans du défunt qui tournent dos aux Tisserands.

Dans cet environnement pollué, le RPM ne peut être qu’à l’article de la mort. Il est condamné à mourir parce que agonisant, sans destination, ni leadership.

Rappelons que depuis les premiers mois du décès d’IBK, le ministre Baba Moulaye, Gaucher, l’ancien député de Goundam et bien d’autres avaient rejoint le Mouvement du milliardaire Seydou Coulibaly. Ils disaient que Tréta ne peut pas rassembler. Le temps est, manifestement, en train de leur donner raison.

Tréta pourra t- il se remettre en cause pour tenter de colmater ce qui pourrait l’être ? Difficilement ! Face à cette situation, il a décidé de gérer, par decision, en nommant des gens pour tenter de limiter les dégâts.

Tout le monde sait que depuis la chute du régime en août 2020, la dislocation du RPM a commencé. La mort d’IBK en janvier dernier a précipité le RPM dans le couloir de la mort. Aujourd’hui, il demeure à l’article de la mort.

Cette situation des héritiers d’IBK nous rappelle aussi la division des supporters de Soumaïla Cissé. Ceux-ci sont déjà devant la justice, tout comme les autres.

Dans les deux cas, ce sont les dissidents qui tiennent bien la corde devant les juridictions.

A suivre

Wa Salam !

Chahana Takiou

depuis Casablanca