Déscolarisation des filles en milieux rural et urbain : Le REFUE-MA mène la réflexion
Il s’agira à travers cette initiative du Réseau des femmes universitaires et enseignantes du Mali de toucher 1000 personnes dans les établissements scolaires et universitaires
Le jeudi 17 novembre 2022, la salle des 200 places de la Faculté des sciences techniques (FAST), de l’Université des sciences technique et technologique de Bamako (USTTB) a abrité une conférence débat sur la « problématique liée à la déscolarisation des filles en milieu rural et urbain ». Elle était organisée par le Réseau des femmes universitaires et enseignantes du Mali (REFUE-MA) avec le soutien financier du projet SWEDD (des Femmes et Dividende Démographique) et l’accompagnement du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Le doyen de la FAST, Pr Fana Tangara dans ses mots de bienvenue a évoqué le contexte dans lequel s’est tenue ladite activité. Pour lui, cette conférence-débat valait la peine d’organisée. Parce qu’elle a permis de mûrir la réflexion sur un sujet très important qui date toujours d’actualité dans notre pays. Il s’agit de la déscolarisation des filles en milieu rural et urbain.
Pour la présidente du REFUE-MA, Mme Anna Traoré, débattre de cette problématique, c’est susciter dans le monde scolaire et universitaire la réflexion sur les obstacles à l’autonomisation des filles et des femmes qui sont au cœur de l’inégalité des sexes et de la discrimination sexuelle .
Toutefois, Mme Anna Traoré fera savoir que « si aux temps de nos mamans, de nos grandes sœurs et en notre temps, la déscolarisation des filles pouvait être justifiée facilement par des raisons d’ordre social ( les coutumes ) et en particulier , la faible utilité de l’éducation des filles aux yeux des parents, de nos jours ces arguments ne sont plus valables ». Avant d’ajouter que l’école met les filles et les femmes sur la voie de perspectives économiques et d’une participation à la transformation de la société, afin d’échapper à la pauvreté .
Répondant aux interrogations suivantes : Pourquoi le taux de déscolarisation des filles demeure élevé en milieu rural comme urbain ?; Que faut – il faire pour que les filles restent à l’école et finissent leur cursus scolaire ?; la présidente du REFUE-MA est consciente que le plaidoyer et le lobbying doivent venir en complément de la recherche académique. A cela, « l’appui des organisations de la société civile, des ONG, des partenaires techniques et financiers et du Gouvernement s’avère indispensable pour mener notre action » a soutenu Mme Anna Traoré.
Quant au coordinateur du projet SWEDD, Moussa Sidibé il estime que cette conférence débat a porté sur un sujet fort pertinent. « Lequel s’inscrit parfaitement dans les priorités des autorités nationales, dont les efforts visent principalement à créer les meilleures conditions pour un développement économique et social inclusif au bénéfice de l’ensemble des populations maliennes et particulièrement les filles et les femmes » a-t-il laissé entendre.
Représentant son ministre, le chef de cabinet du département de tutelle, Yacouba Kébé a salué l’initiative du REFUE-MA. Une initiative qui vient en appoint aux efforts des plus hautes autorités du pays dans la lutte contre la déscolarisation des filles en milieu rural et urbain. Il a donné l’assurance que les conclusions qui sortiront de cette réflexion feront l’objet d’une attention particulière du département en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Diakalia M Dembélé
22 SEPTEMBRE