Riziculture : Le ministre du Développement rural a rencontré les exploitants agricoles des bassins de production
Le ministre du Développement rural, Modibo Keïta, accompagné du secrétaire général du département M. Daniel Siméon Kelema, a rencontré, le mardi 22 novembre 2022. Les exploitants agricoles des bassins de production de riz. C’était dans la salle de conférence dudit département. La rencontre a regroupé les exploitants agricoles des bassins de production de l’Office du Niger, du Moyen Bani (San), de Sélingué, Baguinéda, Office Riz Ségou, entre autres.
Cette rencontre d’échanges avait pour objectif l’implication de tous les acteurs agricoles, afin de défendre les intérêts de nos paysans.
Le ministre Modibo Keïta, dans son intervention a reconnu que la campagne agricole qui vient de finir a été émaillée de difficultés et de dénigrements. Ainsi, les exploitants agricoles sont venus lui exprimer leur satisfaction par rapport aux efforts consentis par les autorités, afin qu’ils aient accès à l’engrais, malgré les difficultés que le pays a connues.
Suite au constat du ministre de la baisse du rendement du riz, les exploitants agricoles ont expliqué qu’elle est due de la forte pluviométrie que le pays a enregistrée. « Comme la subvention a été bien gérée, les paysans de nos bassins de production, souhaiteraient que l’on utilise le reliquat de la subvention à l’achat des engrais, afin qu’ils puissent pratiquer la culture de contre-saison. Cela pourrait à coup sûr augmenter l’offre de riz sur le marché national, et combler ainsi le déficit de rendement du riz dû à l’intensité des pluies » a expliqué le premier responsable du département du Développement rural.
Le ministre a expliqué aux riziculteurs la différence entre la subvention et le marché public. « L’opération que le Gouvernement organise est une subvention. C’est une contribution que l’Etat accorde aux exploitants agricoles » a-t-il souligné.
Selon le ministre, « l’augmentation de la subvention de 15 milliards 600 à 17 milliards de FCFA n’a pas permis au Gouvernement d’avoir autant de quantité d’engrais, car les prix sur le marché international ont augmenté. De ce fait, la contribution de l’Etat en faveur du paysan a été plus conséquente que celle de l’année passée » a reconnu le chef du département du Développement rural.
Les exploitants agricoles ont expliqué le retard dans la mise en place des intrants et estimé que cet appui n’est pas suffisant. La subvention est un appui, une aide que l’Etat accorde en fonction de ses besoins. En ce qui concerne, le retard dans l’approvisionnement, le ministre a estimé qu’il revient aux importateurs d’engrais de mettre à tout moment les engrais à disposition des bassins de production au bénéfice des exploitants agricoles.
« On ne doit pas attendre la mise en place de l’enveloppe de subvention pour importer l’engrais. Dans notre pays, les fournisseurs n’importent l’engrais que lorsqu’on parle de subvention. Ce sont des situations à réviser. C’est pourquoi, nous sommes résolus à tout mettre en œuvre pour que la loi de la concurrence puisse être appliquée » a regreté, en substance, le ministre Keïta.
Le représentant du syndicat des exploitants agricoles de l’Office du Niger (XAGON), Abdoulaye Daou, a, tout d’abord remercié le ministre du Développement rural. Il a fait savoir qu’au début de la campagne, on leur avait promis l’engrais organique. « A l’Office, on avait estimé la quantité à 32 000 tonnes. Nos responsables sont venus rencontrer le ministre pour lui faire part de la volonté des exploitants agricoles d’obtenir de l’engrais chimique à la place de l’engrais organique. Ce qui fut fait, et nous avons obtenu les engrais chimiques » s’est-il félicité.
« Nous sommes venus pour lui exprimer nos encouragements et nos remerciements. Nous sollicitons l’accompagnement du département. Nous avons obtenu l’engrais chimique bien que minime, mais nous nous sommes réjouis de cette action du ministre » a signalé M. Daou.
« Dans tous les offices, la mise en place des intrants a accusé du retard et cela a posé problème. Les opérateurs économiques ont refusé les cautions et cela revient à refuser les instructions de l’Etat » a signalé le représentant du syndicat des exploitants agricoles.
Il a aussi révélé que ce sont les opérateurs économiques qui ont trahi les exploitants agricoles, car ils ont refusé de les accompagner. « Le rendement de riz de la campagne écoulée a fortement baissé et par conséquent nous sollicitons l’accompagnement du département du monde rural, en concertation avec le ministère de l’Energie, afin qu’on puisse obtenir suffisamment d’eau pour pratiquer la culture de contre saison » a-t-il souhaité, entre autres.
DIALLO CC MDR
22 SEPTEMBRE