Appel BI-TON : La verité sur la renaissance du Mali
Dans le cadre de la reconstruction du Mali les membres de BI-TAN ne souhaite pas rester en marge, raison pour laquelle livre son option sur la situation de notre pays. Les membres de BI-TON se disent convaincus que la volonté baiera tous les obstacles et que la victoire sera du côté du peuple. Pour ce faire, BI-TON appelle les maliens à avoir fiers de ce Mali, au fils des siècles.
A tous ceux qui, au jour le jour, partout au Mali, ouvrent les voies de la renaissance
Déjà au temps de nos adolescences, nos instincts nous poussaient à prendre le chemin qui est le nôtre aujourd’hui. A cette époque, nous étions pénétrés de la conscience toute simple de notre patrie, mais aussi du sentiment plus sourd d’une communauté d’histoire et de civilisation avec les autres peuples.
Parviendrons-nous à remettre cet héritage aux générations qui nous suivent ? Telle est l’angoissante question qui détermine toute notre vie de combat.
Car rien n’est jamais acquis, rien n’est écrit, tout se mérite et il n’est pas de grande œuvre qui ne soit le fruit d’une volonté de dépassement.
L’association BI-TON (organisation d’aujourd’hui).
Il s’agit de s’engouffrer dans la brèche ouverte au sein de l’établissement et d’occuper l’espace nouveau qui se dégage en dehors des partis institutionnels. Des comités de citoyens s’organiseront partout à travers le Mali, puis nous regrouperons clubs et associations qui se réuniront en états généraux à Bamako.
Le temps de la grandeur arrive
L’histoire nous enseigne que les grands courants politiques ont presque toujours pris leur source en dehors des institutions. Et il est rare qu’ils aient pu se développer sans que leurs promoteurs aient dû prendre des risques, rejeter les conformismes et affronter les attaques lancées par l’établissement.
Aussi, le soir, parfois, lorsque nous gagnent la lassitude et le découragement, à l’image d’une grande muraille barrant l’horizon, nous nous attardons à contempler cet étrange diptyque : d’un côté, une oligarchie coupée du peuple, ayant perdu ses convictions, gagnée par la corruption, sans projet car seulement préoccupée de ses privilèges ; et de l’autre, des femmes et des hommes sans pouvoir, certes, mais poussés par un idéal et animés par une volonté.
Qui peut croire que la balance ne finira pas par pencher en faveur de ces derniers ? Le courage n’est-il pas plus fort que l’esprit de démission et les convictions plus fécondes que l’opportunisme ?
Une grande confiance nous gagne alors, et la foi dans le destin, dans l’avenir de notre entreprise et de notre pays nous revient. C’est pourquoi nous sommes convaincus au plus profond de nous que notre volonté balaiera tous les obstacles et que nous l’emporterons. Il ne s’agira cependant pas de gérer frileusement le quotidien. Avec nous renaîtra le temps de la grandeur. Tout simplement parce que nous renouerons avec le Mali des grandes ambitions. En parcourant le Mali pendant 3 années, nous avons pu mesurer ce qu’a été notre nation et ce qu’elle représente encore. Aujourd’hui, nous sentons confusément que cette force vitale qui l’a poussée par-delà les océans n’est pas éteinte. Misons donc sur notre patrie, sur ce Mali ciselé par les hommes, où chaque ville, chaque village porte la marque de la souffrance de nos ancêtres et le sceau de leur génie. Ce Mali des terroirs, où chaque village est façonné par des siècles de labeur, porte un nom et possède une histoire. Ce Mali des petites villes noyées de soleil dont j’ai parcouru une à une les places et les ruelles.
Soyons fiers de ce Mali qui, au fil des siècles, a conçu la plus extraordinaire civilisation que notre monde ait connue, les empires du Ghana, du Mali et du Songhaï, fiers de notre peuple qui a su la créer, fiers de nos empires, de ses bâtisseurs, fiers de tous ceux qui ont sculpté, peint, écrit, composé, inventé, conquis, fiers de tous ceux qui se sont battus et ont donné leur vie à Bélédougou comme à Sikasso, à Ségou comme à Aguelhok.
Qu’allez-vous faire ? Aujourd’hui, ils nous regardent et ils nous jugent. Ils voient notre vieille patrie envahie, déchirée, impuissante, qui doute et se dissout. Ils la contemplent toute essoufflée sur le bord du chemin et nous demandent : « Qu’allez-vous faire ? »
Sans hésiter, nous répondons : reprendre la route et ouvrir au Mali les voies de la renaissance. Tel est notre combat, telle est la flamme qui nous anime. Nous n’avons d’autre ambition que la survie, la liberté, la prospérité et la grandeur de notre peuple, et si nous nous opposons aujourd’hui à la classe politicienne, c’est parce qu’elle nous paraît mener notre patrie au déclin et que le temps nous semble venu d’une grande alternance politique qui redonne au Mali la foi en elle-même et en son destin.
Certains vous auront dit tout autre chose sur notre compte : je crois qu’ils se trompaient ou qu’ils vous trompaient.
Quoi qu’il en soit, voici notre vérité sur le Mali. Jugez vous-mêmes !
Signataire : Président BI-TON : Séga DIARRAH