Réformes institutionnelles : La CMAS et alliés contre l’élaboration d’une Nouvelle Constitution
« Nous estimons qu’aucune disposition du droit positif ne donne compétence au président de la transition pour prendre l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle Constitution et de la faire aboutir par voie de référendum » estiment la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud DICKO et ses alliés
Depuis quelques temps, le Président de la Transition a engagé des actions en vue de l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Pour donner leur position sur cette question de la vie de la nation, la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud DICKO (CMAS) et ses alliées du KEL ANCAR et alliées, de l’association » NOUS POUVONS, AN BESE « , le Club de Soutien international à l’imam Mahmoud Dicko, l’association » NIUMAYA SO » et l’association APIDOM ont tenu le 12 novembre dernier, une journée d’échanges. A la sortie de ladite journée, ils ont convenu de demander au Président de la Transition de renoncer à son projet d’élaborer une nouvelle Constitution.
Comme principal motif de leur non-participation à ce projet, selon eux, un président de la transition n’a pas le pouvoir d’élaborer une nouvelle Constitution. « Nous estimons qu’aucune disposition du droit positif ne donne compétence au président de la transition pour prendre l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle Constitution et de la faire aboutir par voie de référendum », a déclaré la CMAS dans sa déclaration publiée en date du lundi 9 Janvier 2023 et signée par son président Youssouf Daba Diawara. Et de considérer que ce n’est pas une nouvelle Constitution qui peut aider notre pays à sortir de cette impasse. « Nous considérons que ce n’est pas une nouvelle Constitution qui peut aider le Mali à sortir de la crise multidimensionnelle qu’il connait depuis de nombreuses années », ont-ils déclaré. Selon eux, les causes et la source de la pérennisation de mauvaises élections, de la mauvaise gouvernance, de l’impunité, du népotisme, de l’insécurité et du délitement de l’État se trouvent ailleurs que dans la Constitution du 25 février 1992.
Pour toutes ces raisons avancées, la CMAS et ses Alliés réitèrent leur demande au Président de la Transition de renoncer à l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
Après avoir réitéré leur demande au Président Assimi de renoncer à son projet, la CMAS, a profité de la même occasion, pour informer l’opinion publique, nationale et internationale qu’elle ne prendra pas part à la rencontre du jeudi 12 janvier 2023 initiée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation dans la perspective de l’organisation d’un referendum sur le projet de nouvelle Constitution.
AMTouré
22 SEPTEMBRE