Refus d’inscrire les sortants de l’ESIAU sur l’ordre des architectes du Mali : La violation des textes par l’ordre éventrée
L’École Supérieur d’Ingénierie d’Architecture et d’Urbanisme, a abrité, le samedi 04 mars 2023, dans son siège sis à Badialan 1, une conférence de presse animée par son directeur Abdoulaye Deyoko. L’objectif était d’édifier l’opinion nationale et internationale de la situation qui prévaut entre les diplômés de l’ESIAU et l’ordre d’architecte du Mali.
À l’entame de ses propos, le Directeur de l’ESIAU a donné des explications sur la difficulté qui règne entre les sortants de son établissement et l’ordre des architectes du Mali. Selon lui, l’ordre des architectes du Mali refuse à ce que les sortants de l’ESIAU s’inscrivent sur le tableau de l’ordre des architectes du Mali. Ce refus d’inscrire sur le tableau de l’ordre rend difficile l’employabilité des sortants de l’ESIAU. Excepté celui qui a réussi le concours de la fonction publique et ceux qui sont recrutés par les ONG tous les autres exercent dans l’informel a déclaré M. Déyoko.
A ses dires, les étudiants étrangers qui ont eu la chance de faire l’ESIAU sont inscrits sur le tableau de leur ordre notamment les Béninois, les Togolais et les Camerounais. Les arguments avancés par l’ordre des architectes du Mali se résument à la situation géographique. L’ordre estime que l’ESIAU est installé dans un espace populaire, que le promoteur n’a pas de diplôme et que la formation est théorique. Toute chose qui a alimenté la colère des diplômés qui estiment que ces accusations sont infondées. Après l’échec des négociations, ils ont porté l’affaire devant la section administrative de la Cour suprême. Une juridiction qui a tranché deux fois à la faveur des diplômés de l’ESIAU. Nonobstant, ces deux arrêts et une ordonnance, l’avocat de l’ordre des architectes du Mali a fait part au président de la section administrative de la Cour suprême du désistement de son client.
Cependant, l’ordre veut à tout prix imposé son diktat. A travers une lettre adressée à la primature, et une plaidoirie en faveur de la Directive n°01 de l’UEMOA qui stipule que le diplôme de l’architecture soit reconnu par l’Etat, l’ordre des architectes et par le CAMES. Face à ce refus de se plier aux textes de création des établissements scolaire et à la décision des juridictions du Mali, donc le directeur de l’ESIAU se demande si l’ordre des architectes du Mali est supérieur aux lois du Mali.
Le directeur Deyoko estime que l’ordre veut à travers ses campagnes d’intoxications et de désinformation, inciter les parents à inscrire leur enfant à l’extérieur. Face à l’ampleur du problème M. Déyoko a invité l’ordre à la retenue et à se plier aux textes du Mali en acceptant les diplômés de l’ESIAU de s’inscrire sur le tableau de l’ordre. Avant d’inviter les autorités à prendre leur responsabilité en faisant respecter les textes du Mali dans cette histoire.
Nonobstant le refus de l’ordre à inscrire les diplômés de l’ESIAU sur leur tableau, les diplômés et les étudiants de l’ESIAU cumulent des distinctions et des places honorifiques lors des concours international d’architecture comme pour dire que la formation est de taille à l’ESIAU. Mieux la réalisation de plusieurs projets d’architecture est à l’actif des diplômés et des étudiants de l’ESIAU. Parmi les projets cités par le Directeur Déyoko figure le plan architecturale de la Direction de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la direction de l’élevage et de la santé animal à Ségou, la Maison des femmes de Yelemané et tout dernièrement l’espace vert sis à Badialan 1 pour ne citer que ceux-ci.
F. COULIBALY