AUTISME : Un trouble méconnu au Mali
‘‘Mobilisons-nous pour construire une société respectueuse des forces et défis de chacun ! » tel était le thème de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Elle a été célébrée au Mali, le 02 avril dernier, pour la deuxième fois, par l’Association Autisme Mali, avec à sa tête Mme Aissata Ouattara, Orthophoniste de formation.
L’évènement s’est déroulé au Musée national du Mali, sous la présidence du ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédeou Ousmane, représentant le Premier ministre, en présence du Directeur Général (DG) de la Canam, Médecin Général (Gal) Boubacar Dembélé, représentant le ministre de la Santé et du Développement social.
« C’est notre deuxième édition, la journée de 2 avril est célébrée partout dans le monde, la journée mondiale de sensibilisation à l’Autisme », a introduit la présidente de l’Association autisme Mali, Aissata Ouattara. Selon elle, l’autisme est un trouble méconnu au Mali. Les enfants autistes sont exclus et marginalisés. Travailler pour le changement à cet égard, dira la présidente, son association a voulu initier de célébrer cette journée commémorative de sensibilisation à l’autisme.
Parlant du programme de cette journée, selon Aissata Ouattara, dira que plusieurs activités sont au menu. Il s’agit de la projection d’un film de sensibilisation sur l’autisme pour permettre à l’assistance de comprendre ce que sait que ce trouble. En même temps de donner la parole aux parents des enfants d’autistes pour s’exprime, pour pouvoir faire part de toutes les difficultés et les défis qu’ils ont au quotidien, afin d’amener l’Etat aussi de prendre sa part de responsabilité. Et de réfléchir aux différentes solutions qui vont permettre à ce que les enfants autistes puissent avoir un avenir épanouir et harmonieux dans une société plus inclusive.
Poursuivant son intervention, la présidente de l’Association autisme Mali a, par ailleurs défini l’autisme comme un trouble Nero-développemental qui empêche l’enfant dans plusieurs domaines, notamment la communication, la socialisation et le comportement. Dans ses trois domaines, selon elle, l’enfant a beaucoup de difficultés, ce qui fait qu’en apparence ils sont comme nous, mais dans certains, quand on les approches, c’est en ce moment qu’on se rend compte de leur différence. Et ces différences ne sont pas bien vues par la communauté non sensibilisée. Donc, c’est pour ça, qu’il faut continuer à faire de la sensibilisation pour que le regard puisse être changé.
Pour sa part le ministre de l’Éducation nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, représentant le Premier ministre a salué l’initiative de l’Association autisme Mali, de célébrer pour la 2è fois la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Selon elle, c’est un problème transversal qui concerne l’État, la Société et les Parents. Avant de donner l’assurance de l’accompagnement des autorités du pays. « Notre engagement pour l’éducation de ces enfants ne fera pas défaut », a-t-elle rassuré. »Tout le Gouvernement prendra le problème à bras le corps pour que l’autisme ne soit plus négligé comme avant au Mali », a-t-elle promis, tout en conseillant les parents, de ne plus enfermer les enfants autistes à la maison, car selon elle, enfermer ces enfants n’est pas la solution. Elle trouve qu’il serait bien de les laisser aller au contact des autres. Toute chose qui contribue aussi à leur compréhension.
AMTouré
22 SEPTEMBRE