Coupures intempestifs : « Je ne sais pas ce qui se passe à l’EDM, mais la situation dépasse les bornes », dixit Abdoulaye Bah
Je ne sais pas ce qui se passe à l’EDM, mais la situation dépasse les bornes. Le Ministre de l’Energie va payer 52 groupes électrogènes , après nous avoir montré deux mastodontes l’année dernière dont le retard de montage est imputé à l’embargo de la CEDEAO contre notre pays. Il a promis et juré que notre pays ne connaîtra plus de délestage, une fois que ces machines seront mises en marche.
Après vient l’épisode des 52 groupes qu’il a sorti de son chapeau pour refaire le même serment. Tout le monde sait que l’énergie thermique est la plus chère pour une société qui n’a pas la liberté de fixer son prix de vente au-dessus de son prix de revient. L’EDM a toujours vécu sur le dos de l’État malien et de ses clients avec un système de facturation basée sur des compteurs dont le paramétrage est douteux car la direction générale de la métrologie n’a jamais entrepris une campagne de vérification des compteurs de l’EDM. Le premier poste de dépenses des ménages du malien est l’électricité pour une fourniture aléatoire de 6 heures par jour.. Les dégâts causés sur les appareils sous tension coûtent des sommes inimaginables à ses clients dont elle rejette toute responsabilité. L’association des consommateurs du Mali dont le renouvellement des organes de direction relève du secret d’État, est absente sur le front des revendications et de protection des intérêts de ses adhérants. Leur discrétion se constate sur les médias et réseaux sociaux. Leurs dirigeants ont tellement peur de perdre leur mandat que leur organisation est devenue un secte secret à cause de leur discrétion. Je les invite à se présenter et lever le voile sur leur activités et leur programme d’activité. Les consommateurs maliens doivent diversifier leur association en branche d’activité au lieu de faire une faîtière vide.
Il faut repenser et refondre l’association des consommateurs qui laisse les consommateurs maliens orphelins à la merci des grands groupes industriels comme les opérateurs de télephonie mobile , l’EDM, les céréaliers etc.. Les cahiers de charges de ces sociétés sont rédigés par la société. Il faut légiférer sur l’adoption des cahiers des charges des opérateurs qui vendent leurs services aux populations maliennes en tirant toute la couverture des droits en leur faveur.
Si je reviens au cas de l’EDM dont l’endettement vis à vis des producteurs d’énergie comme la Côte d’Ivoire, les sociétés de l’OMVS, de Selingue est l’autre boulet qui plombe son bilan empêchant toute privatisation possible. La BOAD vient d’accorder un prêt de 40 Milliards de francs CFA afin de régler les arriérés de carburant dû à la société pétrolière Star.
Opinion de Abdoulaye Bah