Après l’inculpation des 49 soldats ivoiriens : Des Maliens résidents en Côte d’ivoire victimes de représailles
L’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali le 10 juillet dernier, à l’Aéroport international Modibo Keita de Sénou continue de faire des vagues.
Après, une médiation internationale conduite par le Président de la République de Togo, Faure Gnassingbé dont une issue peine à être trouvée, la crainte s’installe chez les Maliens résidents en Côte d’Ivoire.
La tension est montée d’un cran suite à l’inculpation et au placement sous mandat de dépôt le vendredi dernier des 49 soldats ivoiriens par le tribunal anti-terrorisme de la Commune IV. Ils seront jugés pour atteintes à la sûreté et déstabilisation.
Certains Ivoiriens, surtout des jeunes s’en sont même pris aux biens de nos compatriotes vivant en Côte d’Ivoire dont la quasi-totalité pratique le commerce. Ces Maliens ont vu leurs boutiques saccagées par des jeunes Ivoiriens protestant, selon eux, contre l’arrestation des 49 soldats ivoiriens.
En plus du saccage des boutiques de nos compatriotes, les chauffeurs maliens des gros porteurs subissent toutes sortes de tracasseries de la part des gendarmes et policiers ivoiriens. Il faut noter également l’annulation du concert que devait organiser la semaine dernière l’artiste malienne Mariam Bah Lakaré.
Rappelons que la Côte d’ivoire est le pays d’Afrique de l’ouest qui accueille le plus des Maliens estimés à plus de 4 millions qui contribuent à l’économie nationale. Elle a également des liens culturels, artistiques et sociaux avec le peuple malien. Il revient donc au Gouvernement ivoirien de jouer à l’apaisement en faisant comprendre à sa jeunesse surtout que les négociations qui sont en cours ne sont pas rompues et que la violence ne résout pas tout.
La justice malienne entend juger les 49 militaires arrêtés à l’Aéroport international de Sénou, afin que la vérité soit établie. En attendant Ivoiriens et Maliens projettent de se rencontrer à Lomé encore pour un deuxième round de négociation sous l’égide du médiateur, le président de la République du Togo, afin d’aboutir à un dénouement heureux.
D’ici là, nos compatriotes dorment avec la peur au ventre. Ils craignent les représailles de certains ivoiriens révoltés.
Seydou Diamoutené
22 SEPTEMBRE