Périodes électorales : L’extrémisme violent et les conflits liés au cœur des débats
Financé par le Royaume du Danemark via le Fonds d’Appui aux moteurs de changement (Famoc) et mise en œuvre par Démocratie 101 et Think peace sahel, le Foroba Baro ou l’espace d’échanges Ngwelekan s’est tenu à Sikoro Sourakabougou, le Dimanche 20 Août 2023, sur le thème : lutte contre la mauvaise information sur l’extrémisme violent et les conflits liés aux périodes électorales. Les éminents invités ont éclairé la lanterne de la population sur ledit thème.
Alors que l’extrémisme violent est depuis des décennies l’un des principaux soucis des décideurs et responsables politiques du monde, sa persistance témoigne de la difficulté d’adopter des solutions durables ou de les appliquer sans faillir. De plus, les problèmes qui assaillent les décideurs semblent devenir plus complexes et plus changeants d’année en année.
La notion d’extrémisme violent recouvre bien plus que l’atteinte à la vie ou à l’intégrité physique des personnes et la destruction de leurs biens. Elle englobe aussi, entre autres choses, l’appropriation ou la destruction des terres et des autres moyens de production économique, ainsi que les violences sexuelles et les autres violations des droits de l’homme. De surcroît, la nature multiforme et toujours changeante de l’extrémisme violent actuel fait ressortir la nécessité de s’employer à résoudre les causes profondes du phénomène plutôt que ses manifestations immédiates ou localisées, dont l’analyse est souvent influencée par les priorités des responsables politiques, des médias et d’autres acteurs.
D’entrée de jeu, le Coordinateur de Démocratie 101, Samerou Diallo a souligné dans son propos introductif que l’organisation d’un tel espace en collaboration avec Think peace sahel, a pour but d’éveiller la conscience de la population sur les thèmes d’actualité. « A l’image des autres éditions de Foroba Baro, nous espérons que la population tirera le maximum de bénéfice et s’armera contre les maux qui gangrènent notre société » a-t-il lancé. Quant au représentant de think peace sahel, Dr Alpha Koina a signalé que la mission de sa structure est d’influencer, d’alerter et d’orienter les politiques publiques pour promouvoir les valeurs de liberté, de démocratie et de gouvernance au Mali et dans le Sahel à travers des actions concrètes.
Après ces différentes interventions, les panelistes Mohamed Dagnoko journaliste, Mme Coulibaly Mariam Diarra la représentante de la Cafo à Sikoro et Dr Alpha Koina de Think peace se sont installés. Mohamed Dagnoko a commencé son intervention en définissant la mauvaise information qui selon lui est une information qui est fausse, et que la personne qui la diffuse sait qu’elle est fausse. « C’est un mensonge délibéré et intentionnel, qui montre que les gens sont activement désinformés par des acteurs malveillants ». Il a abordé les multiples conséquences de la mauvaise information sur l’extrémisme violent et les conflits liés aux périodes tout en demandant à l’auditoire de se méfier de la mauvaise information et de ses conséquences incalculables. Mme Coulibaly Mariam Diarra, la représentante de la Cafo à Sikoro ainsi que Dr Alpha Koina de Think peace ont eux aussi décortiqué le thème afin que tous comprennent les dynamiques entourant l’extrémisme violent au Mali et les conflits liés aux périodes électorales. La série des questions réponses a été une aubaine pour l’auditoire de poser des questions aux panelistes pour se prémunir davantage contre les multiples conséquences du phénomène.
Seydou K. KONE