Gestion de la subvention annuelle destinée au CNOSM : Le président Bagayoko demande des enquêtes contre Habib Sissoko
Dans une lettre adressée au Procureur de la République près du Pôle national économique et Financier, le Président de la Fédération malienne de cyclisme fait la dénonciation de la gestion du Président du Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM), Habib Sissoko et demande l’ouverture des enquêtes.
Dans ladite lettre, le Président de la Fédération malienne de cyclisme, Sidi Bagayoko attire l’attention du Procureur sur certains points. Il révèle que dans le cadre de ses activités pour l’atteinte de meilleurs résultats sportifs tant sur le plan national qu’international, l’État du Mali met à la disposition Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM) une subvention annuelle, estimée à une centaine de millions de francs CFA; que ces précieux fonds, qui seraient destinés à entretenir les athlètes nationaux et les structures nationales, notamment les Fédérations sportives, sont ainsi détournés de leur vocation et réorientés à d’autres fins; qu’en effet, depuis trois ans, la Fédération Malienne de Cyclisme (FMC) n’a pas bénéficié un franc de l’important pactole que l’État débloquerait pour le succès de nos différents sports; que selon de sources concordes, le Président du CNOSM, le sieur Habib Sissoko, gérerait ladite subvention dans la plus grande opacité; qu’à l’appui de ce soupçon, qui est même une certitude pour beaucoup, le nommé Habib Sissoko serait bien celui qui, exclusivement, empocherait ladite somme sans jamais que personne de son entourage ne soit informée de la destination de ces deniers publics; qu’au titre de l’année 2024, la subvention s’élèverait à 228 926 000 de francs CFA dont un acompte de 90 844 000 aurait déjà été payé (voir pièce jointe) dont aucune Fédération nationale sportive, en tout cas aucune incertitude quant à la Fédération Malienne de Cyclisme, n’aurait perçu un centime de cette manne financière; qu’il est certain que ce n’est pas sa première expérience par rapport à un tel comportement pour preuve la lettre référencée N°289/MEF-SG du 18 mars 2016 (voir pièce jointe) en témoigne cette pratique; qu’il est constant qu’au regard de la Constitution et des autres instruments juridiques, notamment le Code pénal (CP) et le Code de Procédure pénale (CPP), c’est le devoir de tout citoyen de dénoncer auprès de votre haute autorité, de tels comportements qui sont de nature à saper les efforts des plus hautes autorités dans la quête de l’excellence en milieu sportif; qu’au regard de toutes ces anomalies qui défraient la chronique, nous espérons, Monsieur le Procureur de la République, que votre Bureau mènera diligemment l’action qui s’impose en de pareils circonstances.
M.O. COULIBALY