Décentralisation et développement local : De bonnes perspectives pointent à l’horizon

Décentralisation et développement local : De bonnes perspectives pointent à l’horizon

Le Secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Adama Sissouma a présidé, le samedi 10 aout 2024, l’ouverture des travaux de la commémoration de la journée africaine de la décentralisation et du développement local. Une occasion d’examiner les acquis, les défis et les perspectives de la décentralisation.

Le Mali comme les autres pays africain célèbre le 10 aout journée africaine de la décentralisation et du développement local. Transfère d’une partie de ses prérogatives à des entités territoriales dirigées par des responsables élus par les populations, le Mali a emprunté le chemin de la décentralisation en 1999. Depuis cette date des avancés notoires se font enregistrer au fil du temps. C’est ainsi qu’à la faveur du parachèvement du processus de réorganisation administrative et territoriale le Mali compte 19 régions 815 communes une collectivité territoriale à statut particulier celui du district de Bamako. Ce processus participatif et inclusif a permis de mettre à jour la carte administrative du Mali comme le signal Adama Sissouma.

Pour cette année le thème retenu est ‘’ établir un système d’éducation et de formation solidaire ancré dans les réalités de l’Afrique au niveau local’’. Un thème d’une importance capitale surtout lorsque l’on sait que la gestion une partie des compétences éducatives est confiée aux collectivités territoriales. Il s’agit à travers ce thème d’engager tout un chacun à faire une introspection des systèmes éducatifs en vue de les adapter à nos réalités socio-culturelles afin de bâtir un enseignement résilient pour un accès accru à un apprentissage inclusif et pertinent tout au long de la vie. « Cette dynamique contribuera à l’édification d’un système éducatif qui produit des hommes et des femmes capables de faire face aux défis actuels et conduire nos États vers la prospérité » en a fait savoir M. Sissouma. Pour réussir ce chalenge, une attention particulière doit être accordée aux moyens et outils dont les langues nationales a-t-il laissé entendre.

D’ores et déjà le Mali demeure une référence en matière de décentralisation se réjouit Abdrahamane Cissé, Directeur National des collectivités territoriale. « Nous sommes un pays qui a inspiré l’Afrique Occidental dans le processus de décentralisation » explique M. Cissé. Aujourd’hui le dispositif malien a permis de faire un maillage territorial en termes de représentation des populations mais aussi du service rendu à la population. Cette réussite de décentralisation se poursuit dans le domaine sanitaire, les questions d’assainissement, l’option d’un accès aux services de l’éducation pour tous et d’une valorisation des langues nationales, la construction des universités dans les régions dont les études porteront sur les potentialités locales, et le processus de digitalisation de l’administration qui est une réponse à la problématique de l’accès et de la qualité du système éducatif à moyen terme sont des parfaites illustrations. Aujourd’hui l’État malien a transféré 24 domaines transféré aux collectivités territoriales. Malgré ces réussites l’arbre ne doit pas caché la forêt, des insuffisances sont corrigées. Elles vont des ressources humaines, la mobilisation des ressources financières, la faible mobilisation des impôts et taxes a signalé M. Cissé. Malgré ses défis Abdrahamane Cissé garde l’espoir et estime que de bonnes perspectives pointent à l’horizon. Une conférence débat où l’ensemble des acteurs des collectivités ont mené des réflexions afin de faire rayonner d’avantage la décentralisation malienne. Cette conférence se tienne dans toutes les communes et au niveau régionale afin de mieux diagnostiquer le processus de décentralisation malienne. Vivement l’année prochaine !

F. COULIBALY

Mali Actuel