Orpailleurs clandestins : La chasse aux ennemis de l’économie et l’environnement
Depuis 2012, les activités de l’orpaillage a connu une dimension extraordinaire. En plus des nationaux, certains étrangers se permettent a se donner aux pratiques frauduleuses de l’orpaillage. Face à fléau, le Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau s’engage à mettre fin aux activités des orpailleurs clandestins.
En effet, le Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau fait savoir que la chasse aux orpailleurs clandestins contenue de plus belle grâce au courage et à l’abnégation de son Haut Fonctionnaire de Défens et son équipe dont des agents de la Direction nationale de géologie et des mines (DNGM) et des forces de sécurité. Cette lutte est menée grâce aux soutiens sans faille du Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré.
Cependant, le département fait savoir qu’après un moment de repli, le temps de reprendre ses forces, l’équipe du Colonel Nicolas Cissé a renoué avec ses succès comme toujours. C’est ainsi que, le samedi 11 septembre l’opération engagée tôt le matin a permis de démanteler un site illégal à Kourouma dans la commune de Faléa. 5 orpailleurs clandestins ont été arrêtés. 4 pelleteuses et un pick-up saisis. Au-lendemain matin, à Dogofri, dans la commune de Kéniéba, une mine clandestine a été démantelée. 1 orpailleur clandestin arrêté et 2 pelleteuses saisies. Les personnes arrêtées ainsi que les équipements saisis ont été mis à la disposition de la justice des localités concernées, indique le HFD du MMEE, le Colonel Major, Nicolas Cissé.
Il fait savoir qu’à ce jour, l’opération de démantèlement des orpailleurs illégaux qui a commencé depuis plus d’un an a permis d’arrêter plusieurs dizaines d’orpailleurs clandestins dont la majorité sont des étrangers, de récupérer plusieurs dizaines de pelleteuses et autres équipements et près d’une centaine de véhicules pick-up. Avant d’ajouter que ce travail remarquable est fait sans trompettes ni fanfares.
Par ailleurs, il est à noter que selon l’article 1er du Code minier de 2012 en vigueur, l’orpaillage comme une activité consistant à récupérer l’or contenu dans les gîtes primaires, alluvionnaires et éluvionnaires et pouvant être pratiquée sous la forme artisanale ou mécanisée. Il distingue ainsi l’orpaillage artisanal qui est la récupération de l’or par les procédés simples (sans usage de produits chimiques) en utilisant des équipements rudimentaires de l’orpaillage mécanisé qui consiste en la récupération de l’or par des procédés améliorés avec l’utilisation des machines et équipements. Selon les données de la Chambre des mines, la production annuelle de l’orpaillage s’élève annuellement à 3 à 4 tonnes.
Il est important de souligner que l’orpaillage a connu une croissance considérable à partir des années 1980-1990, en raison, d’une part, des effets conjugués de la sècheresse et des Programmes d’ajustement structurel2 et, d’autre part, de l’augmentation du prix de l’or sur le marché international. En outre, selon une étude du Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société, menée par le Pr. Amadou Keita, de nos jours, les industries minières sont toutes situées dans les zones de Sikasso et de Kayes. Ces zones de fortes capacités de production agricole, ont toujours connu l’orpaillage traditionnel comme l’une des activités importantes de la population. En effet, cette activité d’orpaillage est reconnue et régie par l’État à travers le code minier 2012 dans son article 159 du code minier 2012. Cependant, la gestion incombe aux collectivités territoriales qui délivrent des cartes d’orpailleur (Art. 44 du code minier 2012). La production artisanale de l’or qui était saisonnière au début, a toujours été une source créatrice de revenu et d’emploi pour la population. Cependant, d’après (Parker et Wood, 2006), le nombre d’orpailleur était estimé à plus de 100 000, précise-t-elle.
B. KONE