Coopération Mali-Banque mondiale : Deux accords de financement de plus de 188 milliards F CFA signés
Le Mali vient de signer deux accords de financement d’un montant cumulé de 287 millions d’euros, soit environ 188 259 659 000 F CFA avec la Banque mondiale. Ils visent à accroitre l’accès aux services d’assainissement et d’eau de la ville de Bamako, la productivité agricole et renforcer la résilience des ménages ruraux vivant dans les zones arides. La cérémonie de la signature de ces accords, a eu lieu, le lundi 12 décembre 2022, au ministère de l’Économie et des finances, entre le ministre de la tutelle, Alousséni Sanou et la Directrice des Opérations de la Banque mondiale Mme Clara DE SOUZA.
Soulignons que ces financements concernent le Projet de Résilience Urbaine de la Ville de Bamako (PRUBA) pour un montant de 256,2 millions d’euros, soit environ 168 056 183 400 FCFA et le Projet de Développement Agricole des Zones Arides au Mali (PDAZAM) pour un montant de 30, 80 millions euros, soit environ 20,20 milliards de FCFA. .
Selon le ministre de l’Économie et des finances, Alousséni Sanou, la signature de ces deux Accords de financement est la matérialisation des priorités des plus hautes autorités en adéquation avec le Cadre Stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable (CREDD) pour la période 2019-2023. Ainsi, il explique que le Projet de Résilience Urbaine de la Ville de Bamako (PRUBA) est une opération qui a pour objectif d’améliorer l’accès aux services de traitement des déchets urbains, d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable, d’accroître la résilience aux inondations dans certaines zones vulnérables du District de Bamako et des communes voisines ciblées, et de renforcer les capacités de gestion urbaine.
Deux usines de traitement des boues fécales seront construites
Aux dires du ministre Sanou, les investissements proposés consistent à réaménager la décharge de Noumoubougou en un centre moderne d’enfouissement technique, incluant des équipements pour la valorisation des déchets, et à aménager un second site à Mountougoula pour doter le Grand Bamako d’une capacité de traitement de 20 ans. Il déclare que cette capacité sera augmentée par la modernisation de la cellule existante pour atteindre une capacité supplémentaire de 2 millions de tonnes sur les 40 hectares restants du site. Deux usines de traitement des boues fécales seront construites pour remédier à l’absence actuelle de tout système d’assainissement approprié de Bamako. Ces deux usines auront une capacité journalière totale de 600 mètres cubes, équivalent à 42 tonnes de matière sèche, bénéficiant à 700 000 habitants. 800 blocs latrines seront construits dans les établissements publics sélectionnés, indique-t-il. Et d’ajouter que les ménages les plus pauvres, situés à proximité de ces établissements, bénéficieront également de la construction de 20 000 latrines domestiques.
L’amélioration de la productivité agricole et le renforcement de la résilience des ménages
En outre, le ministre Sanou signale qu’en ce qui concerne le Projet de Développement Agricole des Zones Arides du Mali, qui a pour objectif d’améliorer la productivité agricole et de renforcer la résilience des ménages ruraux vivant dans les zones arides ciblées, il s’agit d’un financement additionnel qui couvrira les coups d’une réponse d’urgence à l’insécurité alimentaire ainsi que celles occasionnées par les pressions inflationnistes due en partie à la crise en Ukraine et à l’insécurité .
Pour l’occasion, le ministre Sanou a adressé les vifs remerciements du Gouvernement de la République du Mali aux plus hautes autorités du Groupe de la Banque mondiale, aux équipes de Washington et de Bamako ainsi qu’aux cadres maliens pour les énormes efforts déployés pour le développement de ces deux projets. Avant de donner l’assurance à Madame la Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Mali et à travers elle, au Groupe de la Banque mondiale, que toutes les mesures voulues seront prises pour permettre la bonne exécution des projets financés au Mali.
Retenons que les activités du projet ciblent les pauvres et les personnes vulnérables y compris les femmes, les jeunes et les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Les zones de couverture du projet sont les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, et ailleurs en cas de déclaration de crise alimentaire.
S.B. TRAORE