Journée internationale de l’éducation: Les pertinentes recommandations du président de la CNDH
Le 3 décembre 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté par consensus une résolution proclamant le 24 janvier « Journée internationale de l’éducation », afin de sensibiliser sur le rôle que joue l’éducation dans la paix et le développement. A cette occasion, le Président de la Commission nationale des droits de l’Homme ( CNDH), Aguibou Bouaré a adressé un message dans lequel, il a salué les efforts fournis en faveur de l’éducation des enfants, et formulé des recommandations à l’endroit des autorités maliennes.
Dans son message, le président de la CNDH a déclaré que l’adoption de la résolution 73/25 témoigne ainsi de la volonté politique de soutenir les actions transformatrices en faveur d’une éducation inclusive, équitable et de qualité pour tous.
En dédiant une journée spéciale à l’éducation, selon le président de la CNDH, la communauté internationale a réaffirmé que l’éducation joue un rôle essentiel dans la construction de sociétés durables et résilientes, et qu’elle contribue à la réalisation de tous les autres objectifs de développement durable.
»Afin de renforcer la coopération internationale à l’appui des efforts déployés vers la réalisation de l’objectif de développement durable n°4, la résolution a appelé toutes les parties prenantes, notamment les États membres, les organismes du Système des Nations Unies, ainsi que la société civile, les organisations non gouvernementales, les institutions académiques, le secteur privé, les particuliers et les autres acteurs concernés à célébrer cette Journée », a-t-il déclaré.
Le Mali célèbre cette journée dans un contexte où beaucoup de localités sont touchées par la crise sécuritaire et avec comme effet, la fermeture de 1632 écoles sur 8585, soit 19%. Selon le président Aguibou Bouaré, cette situation prive du coup de milliers d’enfants maliens de leur droit à l’éducation.
Ainsi, la Commission nationale des droits de l’Homme, par la voix de son président salue les efforts du Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du droit à l’éducation qui est faut-il le rappeler un droit fondamental. Avant de formuler des recommandations à l’endroit des autorités du pays, notamment : sécuriser les écoles et les enseignants sur leurs lieux de travail, singulièrement dans les zones de conflit ; transférer les élèves déscolarisés (pour raison d’insécurité) dans des zones plus sûres où ils pourraient jouir de leur droit à l’éducation ; inscrire aux frais de l’État les élèves déplacés dans leurs village ou ville d’accueil ; adopter les mesures adéquates facilitant le retour des enseignants dans les régions notamment du Nord et du Centre ; adopter un mécanisme efficace de protection des infrastructures et du personnel scolaire; renforcer les mesures de sécurité dans les localités affectées par la fermeture des écoles et dans celles qui sont susceptibles de l’être.
La protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée a conclu le président de CNDH.
Synthèse de AMTouré
22 SEPTEMBRE