Campagne agricole 2023 : Le prix d’achat de base du coton graine (1er choix) au producteur à 295 FCFA par kg
Pour la campagne agricole 2023 le prix de l’engrais subventionné est fixé à 3000 FCFA le sac de 50 Kg d’engrais organiques et à 14 000 FCFA le sac de 50 kg d’engrais minéraux. Le prix d’achat de base du coton graine (1er choix) au producteur à 295 FCFA par kg ; 10% de la production de graine de coton aux huileries agréées pour l’alimentation du bétail et des bœufs de labour affecté. Ainsi, pour la campagne précédente, l’État prendra le crédit intrant des productions de coton sur les superficies perdue suite aux inondations et aux attaques des jassides pour un montant un peu plus de 9 milliards de FCFA. L’information a été donnée lors de la 13e session du Conseil supérieur de l’agriculture (CSA), tenue le lundi 05 juin 2023 dans la salle de Banquets de Koulouba.
Cette 13ème Session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA) était présidé par le Colonel Assimi Goita, président de la Transition en présence du Premier ministre et des membres du gouvernement. Dans son allocution, le ministre du Développement Rural, Modibo Keita a fait la présentation du plan de la campagne Agricole écoulée et la campagne Agricole 2023 issue de la Loi d’Orientation Agricole. Dans cette présentation, il a évoqué que lors de la campagne écoulée les paysans ont produit plus de 10 millions de tonnes de céréales et 389 750 tonnes de coton graine, soit 74% de réalisation. Pour l’amélioration des productions du secteur, il a cité les priorités fixées par l’État au développement rural. Il s’agit entre autres de la finalisation du document du projet de la loi de programmation des investissements dans le secteur Agricole ; la réalisation du Recensement Agricole couplé à l’enregistrement des exploitations et des entreprises agricoles ; l’adoption et la mise en œuvre de la politique nationale du Conseil Agricole ; la promotion de la culture de contre saison des céréales et produits maraîchers. Et de signaler certaines contraintes confrontées au monde rural dont le retard dans la mise en place des intrants agricoles subventionnés dans les bassins de productions par les opérateurs agricoles ayant agréé à la subvention ; le coût élevé des intrants agricoles, entre autres.
Prenant la parole à son tour, le Président de l’Assemblée Permanente des chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Sanoussy Sylla, a salué l’accompagnement dont les producteurs ont bénéficié de la part du Président de la transition. Selon lui, en accordant 10% de la production de graine de coton du Mali à la production agricole, le monde rural le mandate de remercier le président quant à cette décision inédite qui restera dans l’esprit de tous les éleveurs, agro-pasteurs, détenteurs de bœufs de labour. Et de mettre un accent particulier sur l’importance de la culture au Mali et de l’attaque des cotonniers par les jassides, ennemis de la culture du coton.
L’agriculture joue un rôle important dans l’atteinte de la sécurité alimentaire
Quant au Président de la transition, Président du CSA, il s’est réjoui de cette rencontre et a précisé qu’il analyse toutes les préoccupations du monde rural. Pour lui, l’agriculture joue un rôle important dans l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans la souveraineté du Mali. Face aux contraintes dont le monde rural a été confronté, il a évoqué les sanctions de la CEDEAO, le prix élevé des intrants, l’attaque des cotonniers par les jassides, l’insécurité dans les zones de production. Malgré ces faits et contraintes, il a salué les résultats et les réalisations de 2022. Vue le rôle de ce secteur au développement de l’économie, il a fait savoir que l’agriculture demeure le socle de notre économie et contribue au Produit Intérieur Brut. C’est pourquoi, il a invité le département du secteur à poursuivre les réformes engagées dans le système de distribution des engrais ; la poursuite et la création des agropoles ; l’amélioration des conditions de vie des jeunes et des femmes en milieu rural ; la veille à la sécurisation du foncier agricole ; la vaccination du cheptel et le financement de la recherche. Avant de décider de faire prendre en charge par l’État le crédit intrant des productions de coton sur les superficies perdue suite aux inondations et aux attaques des jassides pour un montant un peu plus de 9 milliards de FCFA.
S.B. TRAORE