Sommet de la CEDEAO et l’UEMOA : Les transitions politiques au Mali, en Guinée et au Burkina prioritairement au menu des discussions de la CEDEAO/UEMOA ce week-end

Sommet de la CEDEAO et l’UEMOA : Les transitions politiques au Mali, en Guinée et au Burkina prioritairement au menu des discussions de la CEDEAO/UEMOA ce week-end

Le Mali intéressé par les questions financières de la BOAD et de la BCEAO

La Guinée Bissau va accueillir le 9 juillet 2023, la 62ème conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement de  la CEDEAO.

Les discussions de cette rencontre porteront prioritairement sur la tenue des élections devant aboutir à la fin des transitions issues des putschs au Mali, en Guinée et au Burkina. D’autres thèmes comme la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, les questions financières,  pourraient être débattus. Le tout sera couronné par l’élection du nouveau président en exercice de la CEDEAO.

Rappelons que lors du dernier sommet à Accra, en juillet 2022, les Chefs d’Etats et de gouvernement ont élu à sa tête à l’unanimité le président de la Guinée-Bissau,  Umaro Mokhtar Sissoco Embalo.

24 heures avant ce sommet, les  Chefs d’Etats et de gouvernement de l’UEMOA se réuniront pour échanger sur la situation d’ensemble au sein de l’espace monétaire.

Les deux entités (CEDEAO et UEMOA) évoqueront, à n’en pas douter, les questions financières.

Récemment,  le président Assimi Goita a réclamé l’implication personnelle de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, en sa qualité de président de l’UEMOA,  pour obtenir la levée de certaines réticences de la BCEAO. Bamako reproche à la BECEAO le refus d’activation du fonds de stabilité financière de l’UEMOA. Son objectif étant de prévenir les défauts de paiements d’un Etat en difficulté passagère.

Bamako reproche aussi à la BOAD son « immobilisme » relatif à un système de prêts concessionnel pour soutenir la relance économique du pays.

Les autorités maliennes aimeraient bien qu’au-delà des questions politiques que celles relatives à l’économie de nos Etats soient sérieusement étudiées au cours de ces deux sommets.

La BOAD s’en défend tandis que la BCEAO reste silencieux.

En effet, selon une note technique que 22 Septembre a pu consulter,  on relève que la BOAD demeure engagée auprès de ses Etats membres pour les appuyer dans les réponses à apporter aux problématiques de développement des populations.

Pour un développement équilibré des Etats, le principe de solidarité guide, dit-on, toujours l’action de la BOAD.

En ce qui concerne le cas spécifique du Mali, on relève que la BOAD a octroyé à notre pays, dès la levée des sanctions de la CEDEAO/UEMOA en juillet 2022 jusqu’au dernier Conseil d’Administration de la banque en juin 2023, des financements totalisant la somme de 146,18 milliards F CFA. Il s’agit de 104, 78 milliards F CFA destinés au secteur public, soit 72% et 41,4 milliards au secteur privé, soit 28%.

Sur le pactole de 146,18 milliards, 101,4 milliards ont été décaissés à ce jour, selon le document consulté,  dont 85 milliards au profit du Mali et 16,4 pour le secteur privé malien.

Sur la tranche décaissée en faveur de l’Etat du Mali (85 milliards), la BOAD a octroyé une enveloppe concessionnelle de 50 milliards de F CFA, repartie entre EDM-SA pour l’apurement de ses dettes (25 milliards de F CFA) et la sécurité alimentaire (25 autrement milliards). Rappelons que le niveau de financement octroyé au Mali en 2021, avant les sanctions, était à 75 milliards de nos francs pour le secteur public et privé.

Ce double sommet doit encourager les institutions financières à soutenir davantage les pays en difficulté passagère.

Quant à la BCEAO, elle doit pouvoir lever toutes les  mesures restrictives en direction du Mali et du Burkina.

Wa-Salam

El Hadj Chahana Takiou

22 SEPTEMBRE

Mali Actuel