Assassinant de deux jeunes à Tombouctou : Les jeunes expriment leur ras-le-bol

Les jeunes de la ville de Tombouctou ont manifesté hier, mercredi 08 décembre 2021, suite à l’assassinant d’un jeune, coiffeur de son état et l’un de ses clients par des hommes armés non identifiés qui ont disparu dans la nature après leur forfait.

Cet acte odieux a suscité la colère de la population de la ville de Tombouctou. Du coup, les jeunes ont marché pour exprimer leur mécontentement et demander aux autorités de jouer leur rôle régalien de sécurisation des personnes et de leurs biens. Les manifestants ont été dispersés par des gazes lacrymogènes. Selon certaines informations un enfant de 10 ans aurait été tué par une balle réelle des forces de l’ordre. En effet, dans un communiqué signé par le directeur du cabinet du gouverneur, Issa Bathily a invité les populations de la ville au calme, à la sérénité et à la retenue afin d’éviter tout recours à la violence. En outre, il salue les efforts de toutes bonnes volontés ayant contribué à l’apaisement suite à cet incident regrettable. « Les forces de défense et de sécurité sont déployées pour assurer la sécurité des personnes et des biens », souligne-t-il. Avant de déclarer qu’une enquête est ouverte pour arrêter les auteurs de ces crimes odieux et les traduire devant la justice.

Au demeurant, il est à évoquer que le Lundi 06 décembre 2021 dernier les forces vives de la région de Badiagara ont décrété une désobéissance civile jusqu’à nouvel ordre conformément à l’article 121 de la Constitution du 25 février 1992. Cela est fait, suite à l’attaque d’un camion transportant des femmes et des enfants entre Badiagara et Songho tous calcinés.

Cependant, il est à retenir que la sécurité des populations et leurs biens surtout dans les regions du nord et du centre du pays est devenu une patate chaude entre les mains des autorités de la transition. S’il y a eu une cause noble qui a eu raison du régime d’IBK, c’est bien l’insécurité grandissante qui a gagné du terrain sur toute l’étendue du territoire. Et 15 mois après son départ et l’arrivé des militaires au pouvoir, l’insécurité augmente de jour en jour. Presque chaque jour on assiste à des tueries de civils et de militaires, et l’embargo sur les villages par les terroristes empêchant ainsi les habitants de vaquer à leurs occupations, le déplacement massif des habitants des villages.

G. COULIBALY