Bamako pendant l’hivernage : Après la pluie, place aux inondations
Pendant l’hivernage les populations de Bamako sont confrontées à deux préoccupations majeures. Il s’agit des inondations et la dégradation de l’état des routes dont certaines deviennent impraticables. Souvent les inondations causent des dégâts énormes en terme de perte en vies humaines et de dégâts matériels. Car, certaines maisons s’écroulent et les habitants demeurent sans abris. De ce fait, les autorités doivent retenir que la gestion de l’État implique une prévision et des anticipations pour contrecarrer les dégâts, les catastrophes…
Depuis le début de l’hivernage avec quelques gouttes de pluie plusieurs lieux dans la ville de Bamako s’inonde. Ce qui cause souvent des dégâts matériels, car beaucoup d’engins (Moto et véhicules) tombent en panne à cause de l’eau sur les routes. Cette situation provoque très souvent des embrouillages monstres. « J’ai quitté Sebenicoro vers 19h et il a fallu que je fasse 5h du temps sur la route à cause des embouteillages pour arriver chez mois a Korofina », nous confie, Arouna Diaby, suite à la pluie de mardi 19 juillet dernier. « Je pense que notre capitale est confrontée à d’énormes problèmes. Donc, les autorités doivent tout mettre en œuvre afin de minimiser les dégâts causés par les inondations. Elles doivent aussi faire en sorte de mettre un terme au ventes anarchiques des terrains surtout les passages d’eau», s’exprime, Drissa Traoré, un habitant de Daoudabougou. Quand même, il serait idéal que les autorités prennent des mesures draconiennes pour éviter les drames à cause des inondations. Il faut agrandir les caniveaux aux bords des goudrons pour permettre l’évacuation de l’eau et aussi les curer. Pourtant, des milliards de francs CFA sont injectés pour curer les caniveaux malheureusement souvent les ordures curés, retournent dans les mêmes caniveaux faute de ramassage. En outre, il faut la sensibilisation et le civisme des populations en évitant de jeter les ordures sur les voies publiques et dans les caniveaux.
Par ailleurs, lors du conseil des ministres du mercredi 20 juillet 2022, le ministre des Transports et des Infrastructures a informé le Conseil des Ministres des risques d’inondations provoquées par la déviation des eaux des collecteurs naturels suite à l’occupation anarchique des emprises. Il rappelle que suite aux pluies abondantes du samedi 16 juillet 2022, il a été constaté des inondations à Bamako et environs. Pour ledit ministère, les informations recueillies auprès des services techniques indiquent que les eaux proviennent des collecteurs naturels notamment, le Molobalini-kô, le collecteur de Missabougou et le collecteur sous le pont tordu à Kalabancoura.
Ainsi, il ajoute que ces collecteurs naturels font l’objet d’occupation anarchique, par des personnes qui ont construit des clôtures et des maisons dans les servitudes des cours d’eau, déviant complètement les eaux de pluies de leurs chemins naturels. Il indique que cette situation occasionne régulièrement des dégâts importants sur les routes, dans les concessions, les commerces, ainsi que les équipements collectifs riverains. A cet effet, le Conseil des Ministres a instruit la mise en place d’une Commission technique qui aura pour mission : d’identifier les personnes ayant construit dans les lits des cours d’eau ; de vérifier les titres de propriétés des constructions ; de proposer les mesures de libération des cours d’eau et de leurs servitudes ; de proposer les aménagements éventuels nécessaires en termes d’ouvrages d’assainissement.
B. KONE