Contribution : D’éthique et de morale Mr Drame !

Contribution : D’éthique et de morale Mr Drame !

Cela fait 7 ans aujourd’hui que le journaliste Birama Touré a disparu. Qu’en est il réellement de 2016 à nos jours ? Adama Dramé, ancien employeur de Birama nous a, dans une parution de son journal « Le Sphinx » du jeudi 26 janvier 2023, servi encore une fois du Adama Dramé, pour ne pas dire du réchauffé. Bref rien de nouveau. Ce sont les mêmes accusations sans preuves contres des personnes qui ont eu pour certains à s’exprimer publiquement pour laver leur honneur et d’autres hélas, qui ne sont plus de ce monde et ne peuvent se défendre, sont tout simplement jetés en pâture.

Quelle honte de s’attaquer à de brillants journalistes décédés aujourd’hui qui furent de ceux qui, les premiers s’employèrent à dénoncer cette disparition, alors que vous étiez aux abonnés absents. Vous qui, lors de votre audition ce 8 Avril 2016 à la Brigade d’Investigations Judiciaires de la Gendarmerie, irez jusqu’à dire « Ceux qui pensent que Birama est en vie et je fais partie de ceux-ci, sont plus nombreux que ceux qui pensent le contraire. J’ai rencontré une dame dont je préfère taire le nom qui m’a dit qu’un des cousins à Birama lui a fait savoir qu’il n’est pas d’accord avec l’attitude des parents (alerter tout le monde en faisant croire que Birama a disparu) qui savent tous qu’il est parti de lui même ». 
Pourtant quand vous faites  référence à votre audition dans certaines de vos parutions vous choisissez minutieusement ce que vous relatez. Et c’est bel et bien cet état d’esprit qui vous animera durant 2 ans et ce jusqu’à la fin de ce feuilleton judicaire entre vous et l’ex député Karim Keita concernant vos accusations d’achat de l’hotel « Les Hirondelles » et une supposée intervention de l’ex député en faveur d’un opérateur économique. On notera qu’à l’époque une grande partie de la presse malienne vous soutenait lors de votre comparution au tribunal. Combien d’entre eux ne se lassèrent pas d’attendre les preuves que vous leur aviez promises ? Elles ne viendront jamais !

Vous devriez avoir honte de salir d’honnêtes chefs de famille, aujourd’hui décédés, qui ont fait les beaux jours de la presse malienne. Pensez vous à leurs épouses ? Leurs enfants ? En les accusant de la sorte ?

Même la famille du pauvre Birama dans votre no 699 du 24 Juillet 2018 est traitée de corrompue : « Il y a bientôt un mois que l’honorable député Oumar Mariko est parti dire aux représentants des trois familles fondatrices de Bamako : « Allez dire à IBK de demander au colonel Cheick Oumar N’Diaye de vous montrer où se trouve votre frère et fils, Birama Touré ». Ils ont promis de revenir vers lui. Il attend toujours leur réponse. Ces responsables observent depuis lors un silence assourdissant. Là aussi, l’argent de la corruption a fait son œuvre ! »

Le Colonel N’Diaye que vous accusez nommément était en stage à l’école de guerre au moment des faits que vous lui reprochez et l’ex député Karim Keita a déjà dit le 28 Juin 2019, lors d’une interview dans les colonnes du journal « Mali Tribune » que : « Non, je connais pas Monsieur Touré. Je ne l’ai jamais rencontré, par conséquent je n’ai eu et n’ai aucun rapport de quelque nature avec lui. Je ne vois pas comment il aurait pu me faire chanter ou autres !!! Non ! Je n’ai éliminé personne ».

A présent, puisque votre enquête est « sans nul doute, la plus belle de toutes », aidez la justice malienne à élucider cette disparition en répondant déjà à votre propre convocation chez le juge et montrer lui les preuves que vous ne brandissez que d’annonces superfétatoires. Faites le pour Birama !

Si je ne me trompe, vous avez aussi un mandat d’arrêt international sur la tête. Le pouvoir IBK n’étant plus, qu’est ce qui vous retient à présent ?

Ibrahim Diarre, Juriste

22 SEPTEMBRE

Mali Actuel