Démographie au Mali : Le vieillissement de la population atteindra 9,6% en 2030

Le représentant du ministre de la Santé et du Développement Social, Abdoulaye Maïga, a présidé, le jeudi 12 janvier dernier, les travaux de la 23^ème Session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Institut d’Études et de Recherche en Géronto-Gériatrie (IERGG-MA) « la Maison des Aînés », dans ses locaux, à l’ACI-2000. Pour la circonstance, il avait à ses côtés, le Directeur Général de l’Institut, Dr. Mohamed Oualy Diagouraga.

Au menu, les administrateurs ont procédé à l’examen et à l’adoption du rapport d’activité et d’exécution du budget 2022 ainsi que le projet du budget 2023. Aussi, ils se sont penchés sur l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la 22^ème session ordinaire, l’examen et l’adoption du Procès-Verbal (PV) de la 22^ème session du Conseil d’administration.

A cet égard, le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Abdoulaye Maïga, relève que « depuis 2010, le vieillissement de la population dans les pays de l’OCI (l’Organisation de la Coopération Islamique), dont fait partie le Mali s’est accéléré ». Il ajoute qu’à partir de 2030, la part de la population âgée devrait atteindre 9,6 % de la population totale.

Il indique ainsi que selon les projections des organismes spécialisés de l’OCI, d’ici 2050, le nombre de personnes âgées dépassera celui des jeunes dans bon nombre de pays de l’OCI. De ce fait, il est demandé aux responsables de l’Institut de mener des recherches sur une telle population. A cet effet, le président du Conseil d’Administration a indiqué que « la prise en charge des pathologies des personnes âgées au Mali est confrontée aux problèmes de diagnostics tardifs, à l’insuffisance du personnel qualifié et à la disponibilité du matériel de santé ».

Dans ces conditions, il conseille aux personnels de la Maison des Aînés de « faire en sorte que les personnes âgées ne se sentent guère marginalisées à tout point de vue et surtout en restant dans leurs communautés ». Avant de constater que « la Maison des Aînés a donnée à plus de 5000 personnes âgées la possibilité de se faire consulter à l’Institut : en Gérontologie, Ophtalmologie, Urologie, Kinésithérapie, Médecine Générale, Cardiologie, Rhumatologie, Neurologie, etc.. ».

Dans le domaine des ressources, le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, a déploré une baisse importante du budget d’État alloué à l’Institut. C’est pourquoi, il dénonce que « la dotation budgétaire qui était de 686.999.000 FCFA en 2014 n’est que de 311.264.000 FCFA, soit une baisse à peu près de la moitié du budget de l’institut il y a huit ans ». S’agissant des ressources propres, en 2022, la Maison des Aînés dit avoir obtenu « un taux de réalisation de 80, 39 % ». Cette situation se justifie, selon le président du Conseil d’Administration, par la rareté des activités réalisées dans l’année écoulée.

B. KOME