Journée mondiale de la liberté de la presse : 2022, une année particulièrement difficile pour la presse malienne
‘‘Aux conséquences catastrophiques de la maladie à Coronavirus, aux chantages, menaces, injures et intimidations se sont ajoutées des interpellations sinon des enlèvements extrajudiciaires », regrette le Président de la Maison de la presse
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré hier, mercredi, 3 mai 2023 la Journée internationale de la liberté de la presse. La cérémonie d’ouverture des cette journée de travaux a été présidée par M. Alkaidi Touré, Secrétaire général du ministère de la Communication de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration. C’était en présence du président de la Maison de la Presse, M. Bandjougou Danté, le représentant de la Haute Autorité de la Communication (HAC) et bien les partenaires de la presse malienne. Le thème retenu pour cette 30ème édition est : »Façonner un avenir de droits : la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’Homme ».
Dans ses mots de bienvenue, le président de la Maison de la presse, M. Danté a fait savoir que le thème retenu résume le rôle fondamental des médias dans le monde en reconstruction, un monde qui cherche ses repères, un monde de tous les possibles, un monde d’incertitude mais un monde d’espoir.
A ses dires, l’année qui s’est écoulée a été une année particulièrement difficile pour la presse malienne. ‘‘Aux conséquences catastrophiques de la maladie à Coronavirus, aux chantages, menaces, injures et intimidations se sont ajoutées des interpellations sinon des enlèvements extrajudiciaires », regrette le Président de la Maison de la presse.
A ceux-ci, il a ajouté que depuis près de 10 ans, les enquêtes sur la disparition de Birama Touré sont interminables. En septembre 2020, Hamadoun Niailibouly, de son retour d’un atelier de formation de journaliste a été descendu du véhicule à Mandjo près de Somadougou dans les alentours de Mopti et amené à une destination inconnue. Le 18 Avril 2021, Moussa Bana Dicko, directeur des programmes de la radio Danaya de Soins dans la région de Ségou.
A ces faits saillants, le Président de la Maison de la presse demande l’implication des plus hautes autorités pour retrouver les confrères disparus.
»Un autre plan sur lequel les autorités sont fortement interpellées est celui de l’environnement des médias. Dans ce domaine, l’on constate avec amertume, l’immobilisme des pouvoirs publics et l’espoir de la refondation suscité par de durs et coûteux labeurs d’élaboration des projets de lois et des projets de décrets est menacé », explique M. Danté.
Pour lui, un désordre encouragé entretenu fait planer le risque d’une implosion inéluctable. Il s’agit d’un nombre indéterminé de médias sur les réseaux sociaux dont certains acteurs se font appeler »journalistes » qui touchent à tout en violation des règles d’éthique et de déontologie.
Surtout autre plan, le premier responsable de la presse malienne a fait savoir que les pays du Sahel confrontés au terrorisme sont aussi violentés par une certaine presse étrangère qui s’éloigne tous les jours des raisons valables et légitimes de la dénoncer.
L’objectif recherché de cette semaine de la liberté de la presse, vise à formuler des recommandations et des stratégies de plaidoyer-lobbying pour l’adoption de nos textes par les pouvoirs publics et jeter les bases d’une véritable instance d’autorégulation en vue d’une Co-régulation efficace et efficiente.
Bréhima DIALLO
22 SEPTEMBRE