Mécontents de la dissolution de l’AEEM : Plusieurs membres enlevés
La Cellule de Crise de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) est profondément consternée par les enlèvements de plus d’une quinzaine de ses membres. Ce qui ressort d’un communiqué en date du 27 mars 2024.
Selon ledit communiqué, ces actes lâches, odieux et inhumains sont inacceptables. « Nous condamnons fermement ceux qui sont responsables de ces crimes », peut-on lire dans le communiqué. La Cellule de crise soutient qu’il est clair que ces enlèvements sont des tentatives de répression contre l’AEEM après leur communiqué récent contre le décret de dissolution de notre association, décret dont la teneur demeure sans effet pour eux. A cet effet, précise-t-elle, nous tenons à rappeler que l’AEEM est une organisation légitime qui défend les droits et les intérêts des élèves et étudiants du Mali. D’estimer que sa dissolution est une violation de l’article 17 et 19 de la Constitution Malienne. « Nous appelons les autorités à tout mettre en œuvre pour retrouver et libérer nos camarades enlevés », déclare-t-elle. Ainsi, elle demande également à la communauté internationale de condamner ces actes et de soutenir leur lutte pour la justice et la liberté. « En ces moments difficiles, nous restons unis et déterminés à défendre nos valeurs et nos principes. Nous n’accepterons pas d’être intimidés ou réprimés. Nous continuerons à nous battre pour un Mali meilleur et plus équitable pour tous », ajoute-t-elle.
Par ailleurs, rappelons que l’AEEM a été dissoute par le gouvernement de la transition lors du conseil des ministres du 28 février 2024. En effet, le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye Maïga, fait savoir qu’il est regrettable que depuis plusieurs années, force est de constater que l’AEEM ne défend plus les nobles causes des élèves et étudiants conformément à ses objectifs. Elle a été plusieurs fois accusée d’être responsable de violences et affrontements en milieu scolaire et universitaire, caractérisés par de nombreux accrochages à main armée entre les différents clans de ladite association.
Les réactions
Après l’annonce de cette dissolution les avis divergent. Pour certains, l’AEEM mérite d’être dissoute car ladite association était devenue un lieu de délinquance et de criminalité. N’importe qui pouvait être leaders et qui pour la plupart ne valent rien en classes. Ils profitent de cette association non seulement pour se faire de l’argent mais aussi pour avoir la clémence de l’administration pour passer en classe supérieure. Ainsi, ils déclarent que cette association estudiantine était devenue une machine à la solde des hommes politiques ou au pouvoir. Certes, certains de ses leaders possèdent des qualités mais malheureusement la majorité des leaders ou sympathisants de l’AEEM sont des vauriens, des délinquants qui ne font que semer des violences en milieu scolaire et universitaire. Par contre, d’aucuns aussi estiment que la transition a trop abusé en dissolvant cette association qui est l’un des acteurs de l’avènement de la démocratie dans notre pays. Pour eux, l’association avait besoin d’être réformée mais pas d’être dissoute. Ils estiment que ce n’est pas l’Aeem seule qui constitue le problème de notre école. Pour eux, ce sont les autorités maliennes qui ont bafoué l’école malienne, car la plupart d’entre eux ont leurs enfants à l’extérieur pour des études.
Seydou K. KONE
LE FLAMBEAU