Nouvelle Constitution : L’Adema souhaite un ‘’projet définitif’’ avant le référendum

Nouvelle Constitution : L’Adema souhaite un ‘’projet définitif’’ avant le référendum

L’Adéma-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adéma – PASJ) apprécie la tenue régulière des réunions du Cadre de concertation des partis politiques, sous la direction du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. C’est du cadre d’échange, jeudi dernier, entre le département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et partis politiques. C’était en présence du ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les Institution.

A l’issue de cette rencontre, l’Adema, dans un communiqué, estime que cette démarche, qui est indiquée pour trouver un consensus sur toutes les questions relatives à la mise en œuvre du chronogramme des élections, notamment la tenue du Référendum sur le projet d’une nouvelle Constitution du Mali, contribue à renforcer la confiance entre tous les acteurs du processus.

L’Adéma-PASJ participe aux débats sur l’avant-projet de la nouvelle Constitution, dans l’espoir qu’un large consensus sera dégagé autour du texte. C’est pourquoi, le parti a publié ses observations et ses propositions sur l’Avant-projet de la nouvelle Constitution et fonde l’espoir sur la Commission de finalisation du projet devant être mise en place. Ce processus n’ayant pas encore connu son épilogue, le parti de l’abeille estime que le débat sur le texte constitutionnel n’est pas clos. Aussi, aurait-il souhaité que le projet définitif consensuel soit prêt pour envisager un quelconque référendum, précise le communiqué.

L’Adéma-PASJ, ajoute le texte, estime que l’inclusivité qui consiste à écouter tout le monde, sans entendre personne, à vouloir faire un passage en force, n’est pas de nature à asseoir un cadre approprié d’échanges, de compréhension mutuelle et d’entente nationale. Le parti de l’Abeille est favorable à une inclusivité qui donne d’égales chances au chapitre, à la valorisation des idées fortes, à l’ouverture aux autres, à l’écoute de tous, y compris de ceux qui sont contre le projet.

Par ailleurs, dans un pays dirigé par des autorités de transition, un pays en guerre, où l’administration est souvent absente sur une partie importante du territoire national, un pays dont le tissu social et politique s’effrite chaque jour, où les contradictions internes sont de plus en plus antagoniques, il n’est ni politiquement ni humainement correct de vouloir faire passer ses idées par la force. Les conditions sécuritaires, politiques, administratives et sociales n’étant pas réunies, l’inclusivité devient un vain mot, car le dialogue est celui d’un sourd, la conversation d’un quiproquo ! Notre pays doit s’éviter le spectacle de plus de division, de clivage profond, où parmi les principaux acteurs politique, certains battront campagne pour et d’autres contre un projet de Constitution qui aurait pu être consensuel, fait remarquer l’Adema dans son communiqué.

Pour rappel, l’Adéma -PASJ, à la lumière du fonctionnement de nos institutions et à l’épreuve de notre pratique démocratique, estime dans son communiqué, que la nécessité de la révision de la Constitution du 25 février 1992 existe, même si l’exercice doit être mieux encadré. L’Adéma-PASJ, estime que la réforme constitutionnelle doit être une occasion de réconciliation nationale, de pacification de la société, de l’unité nationale et de la cohésion sociale, de la paix et de la stabilité.

Au regard de tout ce qui précède, chacun comprend aisément que la réunion du jeudi 12 janvier, autour des pistes de réflexion sur l’organisation du référendum est inopportune. Car, la matière elle-même n’est pas prête conclut le communiqué.

Diakalia M Dembélé

22 SEPTEMBRE

Mali Actuel