Office du Niger sous l’égide du PDG Badara Aliou Traoré : L’ère du redressement
Nommé le 14 février 2024 lors du conseil des ministres, le nouveau Président Directeur Général de l’Office du Niger monte au créneau pour donner un nouveau souffle à la structure. La nomination de cet ingénieur en génie civil de l’École nationale d’ingénieur de Bamako (ENI-ABT) par les autorités de la transition n’est pas fortuite. Après sa passation de service entre le PDG sortant Abdoul Karim Konaté, le 15 mars 2024, le PDG Traoré s’est mis au travail. Il s’agit entre autres de redresser l’Office du Niger, de redorer son blason afin que cette structure puisse être l’espoir pour l’autosuffisance alimentaire dans notre pays.
Au Mali, d’énormes structures étatiques et privées sont confrontées à la mauvaise gestion de la part de leurs dirigeants. Ce qui provoque très généralement la faillite de la structure et la mise au chômage technique des travailleurs. Aussi, l’Office du Niger n’y est pas exclue. Considérée d’antan comme un grenier de la production rizicole, elle est confrontée à des défis à relever. Alors, on espère que l’actuel Président Directeur Général, Badara Aliou Traoré et son équipe vont les relever. Déjà, certains le nomme homme du redressement. Car si en peu de temps, il est en train de faire un travail colossal et mettre des actions en œuvre pour permettre à l’Office de trouver un nouveau souffle. « Vous savez, ce n’est pas du tout facile de travailler dans notre pays. Les gens n’aiment pas les bosseurs et les patriotes honnête et intègres. On peut s’assurer que l’Office du Niger sera l’espoir du peuple malien sous l’égide de sieur Badara Aliou Traoré. On doit le soutenir dans son élan et lui apporter nos soutiens afin que cette structure atteigne ses objectifs », nous confie, un travailleur de l’Office du Niger. Ainsi, il précise que le PDG Traoré est en train d’assainir la structure pour la débarrasser de la mauvaise gestion dont la corruption, la gabegie, le favoritisme.
Une nouvelle ère pour l’ON
On peut dire sans se tromper que la nomination du PDG Badara Aliou Traoré est synonyme d’une nouvelle ère pour l’agriculture malienne. Et cette nomination intervient dans un contexte où notre pays cherche à renforcer son secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire et promouvoir le développement économique. L’Office du Niger, avec ses vastes périmètres irrigués, joue un rôle central dans ces efforts. En effet, il est à évoquer que l’Office du Niger est une institution phare dans notre secteur agricole. Elle est connue pour son rôle crucial dans l’irrigation et la production rizicole du pays. Alors, le PDG BAT apportera une expérience solide et une vision ambitieuse pour l’avenir de l’Office du Niger. A sa prise de service, le PDG Traoré a décelé les défis auxquels l’Office du Niger est confrontée et il a invité l’ensemble des travailleurs à la tâche afin de les relever pour non seulement le bonheur de l’Office mais aussi pour celui de la nation entière. Certes les défis sont nombreux mais ils ne seront pas au-dessus du leadership du PDG Badara Aliou Traoré et son staff. En outre, il n’a pas caché l’objectif principal qui est de renforcer la capacité de production de l’Office du Niger à travers l’accompagnement des partenaires dont les agriculteurs.
Redorer le blason de l’Office du Niger
Pour redorer le blason de l’Office du Niger, le PDG Badra Aliou Traoré s’attèlera dans les perspectives à la réorganisation et à l’orientation des missions de l’Office du Niger en faveur d’un développement intégré de cette zone ; à l’accélération du rythme des aménagements communautaires et privés ; à la maîtrise des domaines fonciers et du cadastre de l’Office du Niger ; à la rationalisation de la gestion de l’eau à travers les travaux d’entretien du réseau hydraulique ; à l’efficience du Conseil Rural avec comme socle une intégration parfaite et harmonieuse des activités agricoles ; à l’organisation cohérente et dynamique des structures paysannes en vue d’une meilleure organisation du monde rural ; à la planification prospective des projets et programmes que l’Office du Niger sera amené à mettre en œuvre ; à l’organisation de la gestion et du respect des procédures administratives afin d’améliorer le système de gouvernance de l’Office du Niger. Alors avec ces défis, ce 18è PDG de l’Office depuis sa création, est doté de visions, de clairvoyances et d’expériences pour les relever. Un homme compétent et bosseur, BAT compte plus de 25 ans d’expérience dans la gestion des projets d’investissement sur le financement de la Banque Mondiale KFW, AFD, ACDI, le Fond International pour le Développement Agricole FIDA et le Budget national du Mali. Diplômé en géotechnique routière à l’école des ponts et chaussées de Paris et de l’ISADE de Dakar, ce natif de Bamako a passé 5 ans sur le Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole au Mali PAPAM sous financement Banque mondiale. Retenons ainsi qu’il est également expert senior en passation de marché avec une maitrise des procédures de la Banque mondiale et du code des marchés publics.
Zoom sur l’ON
L’office du Niger constitue l’un des projets les plus grands que connaît l’Afrique pour l’irrigation et la mise en culture de terrains non productifs. Ce projet est cependant resté inachevé et l’Office existe au Mali sur une échelle plus réduite que celle initialement prévue. Le projet final de 1929 fut le résultat de plusieurs tentatives de mise en valeur du Soudan (Mali). Aujourd’hui avec ses 100 000 ha de terres irrigués, l’Office du Niger compte parmi les plus grands aménagements hydro-agricoles du continent africain et contribue fortement à la sécurité alimentaire du Mali avec une production annuelle d’environ 500 000 tonnes de riz.
Seydou K. KONE
LE FLAMBEAU