Paludisme : Le Mali résolu à booter la pathologie hors de ses frontières d’ici 2030

Paludisme : Le Mali résolu à booter la pathologie hors de ses frontières d’ici 2030

La Mali a célébré hier jeudi 25 avril 2024, la journée mondiale de lutte contre le paludisme placée sous le thème, «« Accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable ». La cérémonie commémorative a été présidée par le Secrétaire général du Ministère de la Santé et du développement social, Dr Abdoulaye Guindo et en presence du représentant résidant de l’Organisation Mondiale de la santé Dr Itama Christian, du médecin colonel Aissata Koné Directrice du Programme National de Lutte Contre le Paludisme (PNLP) et de plusieurs partenaires dans la lutte contre la maladie.

 « Le paludisme constitue un fléau mondial. Selon la statistique de l’Organisation mondiale de la Santé de 2021, on estimait à 247 millions le nombre de cas de paludisme dont 619 000 décès, 95% des cas et 96% de décès étaient recensés en Afrique Subsaharien. Les enfants de moins de 5 ans en paient le plus lourd tribut avec 80% environ des décès dû au paludisme. Au Tchad, selon les données du programme national de lutte contre le paludisme en 2022, les formations sanitaires ont notifié 1 028 800 cas de paludisme, dont 192 928 cas graves. Le nombre de décès toutes causes confondues dans les formations sanitaires est 8880 dont 2692 dus au paludisme soit 30,32%. La prévalence du paludisme dans la population générale du Tchad est de 40,9% selon l’enquête nationale de 2017 » a indiqué le représentant résidant de l’Organisation Mondiale de la santé, Dr Itama Christian. Il a rassuré les responsables de la santé que son institution continuera d’appuyer le gouvernement du Mali dans ses efforts inlassables à lutter contre le paludisme.

Le médecin colonel Aissata Koné Directrice du Programme National de Lutte Contre le Paludisme (PNLP) a lancé un vibrant appel aux dirigeants et aux décideurs de s’engager de toutes leurs forces dans la lutte contre le paludisme tout en permettant à notre pays d’éliminer le paludisme d’ici 2030. Pour le Secrétaire général du ministère de la Santé et du développement social, Dr Abdoulaye Guindo, la journée mondiale de lutte contre le paludisme est une occasion pour sensibiliser les dirigeants et les décideurs dans les pays touchés par le paludisme quant à la nécessité impérieuse d’atteindre les populations marginalisées au moyen des outils et des stratégies. Il poursuit en faisant savoir que, c’est aussi une opportunité de souligner la nécessité d’investissements continus et d’un engagement politique durable en faveur de la prévention de la lutte contre cette maladie. Il interpelle la population malienne sur la nécessité de se rendre dans une formation sanitaire dès qu’elle a une fièvre, cela afin de bénéficier des traitements adéquats. Selon lui, la population doit éviter l’automédication qui fait le lit de la résistance aux antipaludiques. Il invite tous les acteurs à prédisposer les kits de traitement dans toutes les formations sanitaires des districts sanitaires à risque. Et d’indiquer que toutes les dispositions doivent être prises pour que les couches les plus vulnérables notamment les populations d’accès difficile, nomades, déplacées et réfugiées puissent être touchées par les stratégies de lutte contre le paludisme.

F. COULIBALY

 

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