Partenariat entre l’OCLEI et le PIAC : Le protocole d’accord pour renforcer la lutte contre la corruption
La Banque africaine de Développement, à travers son département du « Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC) », fait front commun avec l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) pour lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite. Cette décision a été actée par la signature d’un protocole d’accord de partenariat entre l’OCLEI et le PIAC, le lundi 12 juin 2023 à Abidjan, dans les locaux de la BAD par Moumouni Guindo Président de l’OCLEI et Mme Paula Santos Da Costa, directrice du Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC).
Dans le contexte de la lutte mondiale contre la corruption et l’enrichissement illicite, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) du Mali a émergé comme un acteur essentiel dans la promotion de la transparence et de l’intégrité dans le pays. En unissant ses forces avec d’autres organisations internationales, l’OCLEI a réussi à créer un impact significatif dans la lutte contre ces fléaux, contribuant ainsi à la consolidation de l’État de droit et à la construction d’une société plus juste et équitable.
Cependant, en signant le protocole d’accord, l’OCLEI et le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC) de la BAD visent un triple objectif. Il s’agit, un, renforcer les capacités de l’OCLEI dans la mise en œuvre d’actions de sensibilisation et d’enquêtes contre la corruption et l’enrichissement illicite. Deux, favoriser la collaboration entre l’OCLEI et le PIAC dans le cadre des enquêtes pour fraudes présumées dans les projets et programmes de la BAD au Mali. Trois, apporter des appuis institutionnels et financiers au profit de l’OCLEI.
Par ailleurs, depuis sa création, l’OCLEI a travaillé sans relâche pour identifier, enquêter et poursuivre les cas d’enrichissement illicite au Mali. L’organisation s’est donné pour mission de prévenir, détecter et réprimer les pratiques corrompues qui sapent le développement économique et social du pays. En étroite collaboration avec d’autres institutions nationales et internationales, l’OCLEI a mis en place des mécanismes de surveillance et de contrôle rigoureux pour combattre la corruption à tous les niveaux. Une des principales réussites de l’OCLEI réside dans sa capacité à traquer les biens mal acquis et à les récupérer. Grâce à des enquêtes approfondies, l’organisation a pu identifier des cas d’enrichissement illicite, saisir des biens mal acquis et les restituer au profit de l’État malien. Cette action a envoyé un signal fort aux acteurs corrompus, démontrant que la justice prévaudrait et que les fruits de la corruption ne resteraient pas impunis.
De plus, l’OCLEI a joué un rôle crucial dans le renforcement des capacités des institutions maliennes chargées de lutter contre la corruption. En fournissant une expertise technique et en partageant des bonnes pratiques, l’organisation a contribué à améliorer l’efficacité des mécanismes de prévention, de détection et de répression de la corruption. Grâce à des formations et à des programmes de sensibilisation, l’OCLEI a également contribué à promouvoir une culture de l’intégrité et de la transparence au sein de la fonction publique et de la société malienne dans son ensemble.
En reconnaissance de ses efforts, l’OCLEI a été salué tant au niveau national qu’international. L’office a établi des partenariats solides avec des institutions telles que les Nations Unies, l’Union africaine et d’autres organisations régionales, renforçant ainsi son influence et son impact. La coopération internationale est essentielle pour la lutte contre la corruption, et l’OCLEI a su tirer parti de ces alliances pour obtenir un soutien technique, financier et politique précieux. Cependant, malgré les progrès réalisés, il reste encore beaucoup à faire. La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite est un processus continu qui nécessite un engagement permanent de toutes les parties prenantes.
S.B. TRAORE