Rencontre de l’AIGE : Les partis politiques conditionnent leur participation à la libération de leurs camarades
Les partis politiques ont boycotté, le lundi 15 juillet 2024, leur rencontre avec le Président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE). Ladite rencontre a été initiée par le président de l’AIGE après la levée de la suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations. Rappelons le 10 avril 2024, les autorités de la transition avait pris la décision de suspendre les activités politiques, une décision jugée par la classe politique illégal, dictatorial et antidémocratique.
Dans les foulées, le Président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) a convié les partis politiques pour échanger afin qu’elle puisse organiser les élections transparentes et crédibles, dans un climat politique apaisé sur fond de dialogue franc, sincère et ouvert. En effet, les parties signataires de la Déclaration Commune du 31 mars 2024 ont boycotté cette rencontre à cause de la détention illégale de leurs camarades politiques. Dans leur déclaration ils font savoir qu’ils ont pris connaissance de la décision du conseil des ministres du 10 juillet 2024, levant la mesure liberticide, antidémocratique et anticonstitutionnelle de suspension des activités des partis politiques et des activités politiques des associations. « En lieu et place de la libération subséquente des 11 leaders politiques, les parties signataires ont été surprises d’une invitation précipitée de l’ AIGE à une réunion de reprise des activités », peut-on lire dans leur déclaration.
Ainsi, ils indiquent que par devoir républicain ont tenu à répondre présentes à cette première rencontre, pour présenter leur décision de boycott des activités du cadre de concertation politique, aux organisations politiques sœurs et à l’AIGE, afin qu’elles s’impliquent dans davantage la libération de nos 11 camarades. « En espérant que le souci de l’apaisement du climat politique et social habite les autorités en place, les Parties signataires les encouragent à l’abandon pur et simple des poursuites contre nos camarades politiques, représentant de grandes formations politiques sans la participation desquelles ces types d’exercices démocratiques ne seraient pas suffisamment inclusifs », déclarent-ils. Et de préciser qu’ils demeurent convaincues que seul un retour apaisé et crédible à l’ordre constitutionnel normal, permettra de relever les grands défis auxquels notre patrie commune est confrontée.
Par ailleurs, il est à rappeler que les 11 politiciens ont été arrêtés et incarcérés parce qu’ils ont tenu une réunion, le 20 juin 2024, chez l’un d’autres eux à Baco Djiocoroni.
G. COULIBALY