Renforcement des capacités des magistrats et huissiers : La justice malienne se prépare à relever les défis économiques
Le Centre de Formation Judiciaire Maître Demba Diallo, a accueilli ce mardi matin une cérémonie d’envergure présidée par Monsieur Mamoudou Kassogué, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Cet événement de haute importance institutionnelle marquait l’ouverture officielle d’un atelier de formation dédié aux magistrats et huissiers-commissaires de justice, organisé par l’Institut National de Formation Judiciaire en partenariat avec l’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers (APBEF).
Dans son discours , le Directeur Général de l’INFJ, Dr Toubaye Koné, a rappelé que « la stabilité des institutions et la paix sociale dépendent de la qualité et de la crédibilité de notre système judiciaire ». Il a salué « la politique de formation systématique engagée par le Ministère de la Justice » qui constitue « la réponse la plus appropriée aux insuffisances de l’appareil judiciaire ». Dans un contexte économique et sécuritaire complexe, les plus hautes autorités maliennes ont confirmé leur détermination à doter le système judiciaire national des ressources humaines techniquement qualifiées pour faire face aux défis actuels et à venir.
Le Garde des Sceaux a en effet salué « l’engagement constant » de l’APBEF « pour le renforcement des capacités des professionnels de la justice » sur les thématiques liées au secteur bancaire. « Ces sessions permettent d’approfondir les connaissances des acteurs judiciaires », a-t-il souligné, plaidant pour « une spécialisation des professions judiciaires » face à des questions d’une complexité croissante.
Pour Mme Aïssata Koné Sidibé, Présidente de l’APBEF, cette formation vise à « créer les bases pour des échanges fructueux entre banquiers et magistrats ». Rappelant l’importance d’un « système de distribution de la justice connaissant la spécificité du secteur bancaire », elle a plaidé pour « renforcer les capacités des professionnels de justice » afin de faire émerger une « véritable magistrature économique ».
Le Directeur de l’INFJ a insisté sur « l’objectif général de permettre une meilleure appropriation du droit des affaires par les acteurs de la justice et les banquiers, pour une application efficiente assurant la sécurité juridique des entreprises ». Une formation de haute volée assurée par des experts magistrats, juristes et avocats chevronnés.
Cette session de perfectionnement de niveau, qui abordera les opérations de crédit, le cadre réglementaire ou encore la lutte contre le blanchiment, témoigne de la mobilisation des autorités pour une justice à la hauteur des enjeux économiques du Mali, objectif indispensable à la refondation de l’État.