Affaire des 5 milliards FCFA de la Sonatam : Le DG Konaté limoge l’inspecteur des douanes, Ali Badi Maiga
Des têtes commencent à tomber à la Direction régionale des Douanes de Koulikoro. Le coup de filet jeté par le patron des gabelous vient de pêcher l’inspecteur Ali Badi Maiga, suspecté d’avoir carotté près de 5 milliards FCFA de la Sonatam, en complicité avec l’agent receveur du Trésor.
En effet lundi dernier, soit 48 heures après le bouclage de ladite mission et le dépôt de son rapport auprès de qui de droit, la Directeur Général de la Douane (DGD) a choisi de sévir par le limogeage d’un premier responsable et non des moindres. Il s’agit du chef de la Section recherche de la Direction régionale des douanes de Koulikoro. L’intéressé vient de faire l’objet d’une lourde sanction avec l’abrogation de la décision numéro 0031 MF-DGD l’ayant porté au poste qu’il occupe depuis le 10 décembre 2018. Difficile de préciser avec plus de détails, son degré de responsabilité dans l’affaire, mais il nous revient des gouttelettes ayant chuinté des différents rapports que le nommé Ali Badi Maïga est loin d’être irréprochable dans le dispositif savamment orchestré et entretenu pour dévier de leur destination plusieurs droits de douanes en rapport avec les importations de la Sonatam. Il serait, de sources concordantes, le vecteur par lequel cette entreprise est passée pour des règlements par chèques bancaires jusqu’à concurrence de cinq (5 milliards) FCFA environ. Une manne restée en souffrance aux dépens du Trésor public, par la faute d’un procédé non conforme aux procédures douanières en vigueur et visiblement entretenu par ses auteurs pour brouiller la traçabilité des opérations comptables. Tant et si bien que certains chèques, à en croire les mêmes sources, ont même servi à liquider des droits au profit d’importateurs différents de la société émettrice. Seulement voilà, en plus de sa détermination à tirer au clair les contours de la supercherie, le DGD est allé plus loin que la simple suspension infligée à l’agent du Trésor qui traîne les mêmes présomptions de complicité qu’Ali Badi Maiga. À qui le tour ?
Hamdi Baba
22 SEPTEMBRE