Conférence annuelle du Groupe régional africain de l’Union internationale des magistrats à Bamako : La promotion de droits de l’homme en période crise au cœur des échanges
Le Président de la Transition, le Colonel (Col) Assimi Goïta, Président du Conseil supérieur de la magistrature, a présidé ce mardi 21 février 2023 au CICB, l’ouverture solennelle des travaux de la 26ème Conférence annuelle du Groupe régional africain de l’Union internationale des magistrats, sous le thème central : « La promotion de droits de l’homme en période crise ».
C’était en présence du Premier ministre, accompagné de plusieurs membres du Gouvernement dont le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, du Président du Conseil National de Transition, Col Malick Diaw, des Présidents des Institutions de la République, du président du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM), Bouréma K. Konaté, du président de l’Union internationale des magistrats, José, de la présidente du Groupe régional africain, l‘Ivoirienne Marcelle Kouadio, et des représentants du Corps diplomatique et consulaire.
L’organisation de ce Congrès du 20 au 25 février 2023 à Bamako, selon le président Bouréma K.Konaté, est une symbolique qui atteste de la crédibilité et du respect que le Syndicat Autonome de la Magistrature a su forger depuis sa création en 2001 aussi bien au plan national que sur la scène internationale en tant que syndicat en première ligne dans la défense de l’indépendance de la magistrature et du pouvoir judiciaire qui constituent le socle de l’Etat de droit.
Le Syndicat Autonome de la Magistrature, selon son président, a toujours contribué positivement au renforcement des jalons visant à consolider cette indépendance lors des différents congrès organisés soit par le Groupe africain, soit par d’autres groupes régionaux auxquels il a pris part pour débattre de ces questions avec les syndicats et organisations professionnelles de magistrats.
Le thème central retenu pour les présentes assises, à savoir « la promotion des droits de l’Homme en période de crise », selon le président du SAM, occupera leurs réflexions à travers plusieurs thématiques dérivées en lien avec la lutte contre la corruption et la délinquance financière, le terrorisme, la cybercriminalité, la criminalité transnationale organisée qui sont des menaces qui portent atteinte aux droits humains et à la gouvernance fondée sur l’Etat de droit.
En outre, le Syndicat Autonome de la Magistrature, par la voix de son président, salue du haut de cette tribune les avancées enregistrées dans le cadre de l’ordonnancement normatif avec l’adoption ou la finalisation de plusieurs textes qui indiquent des réponses judiciaires adaptées à la complexification de plus en plus croissante des phénomènes criminels évoqués.
En marge de leurs travaux, le président du SAM, se dit convaincu que ce congrès offre une occasion pour raffermir les liens entre tous les membres des syndicats, associations et groupements représentatifs qui constituent la grande famille de l’Union Internationale des Magistrats à laquelle le Syndicat Autonome de la Magistrature est fier d’appartenir.
Dans son discours d’ouverture le Président de la Transition, le Col Assimi Goïta, indiquera que le thème retenu pour cette rencontre judiciaire présente un intérêt scientifique particulier dans la mesure où « elle offre à l’occasion aux spécialistes des questions de droits de l’homme que sont les universitaires, les chercheurs, les professionnels du secteur de la justice ainsi que les organisations de défense des droits de l’homme de mener la réflexion sur les préoccupations liées à la thématique et de partager les pistes de solutions identifiées ».
Le président Goïta reste convaincu que par-delà son caractère scientifique, « cette conférence offre à la fois à notre pays et au Sahel, l’opportunité de passer en revue les défis majeurs liés aux fléaux du terrorisme, à la criminalité transnationale organisée et leurs conséquences ». En raison de l’ampleur et de la complexité de ces phénomènes, le Col Assimi Goita a encouragé les initiatives allant dans le sens d’une mobilisation sous-régionale, régionale et internationale, afin de favoriser une réelle prise de conscience de l’impact négatif de ces phénomènes pour la paix, la stabilité sociale et le développement de nos États.
Il faut rappeler que l’Union Internationale des Magistrats (U.I.M) comprend en effet 92 associations, syndicats ou groupements représentatifs qui sont présents sur les cinq continents.
AMTouré
22 SEPTEMBRE