DEDRAMATISER LA QUESTION DES DROITS HUMAINS ET JOUER SON RÔLE DE CONSEIL AUPRÈS DES POPULATIONS ET DES AUTORITÉS : Former, informer, communiquer, sensibiliser en vue de l’instauration d’une culture des droits humains au mali

Déconstruire les clichés, raccourcis, prétextes, argumentaires insinuant, parfois à raison, mais sans jamais convaincre que :

1) Une civilisation, notamment occidentale n’a pas de leçon de droits humains à donner à notre pays, en raison des exactions, violations et abus perpétrés et qui continuent d’être perpétrés par ces civilisations?

Oui!

Dans l’espace et le temps, toutes les nations, tous les continents, toutes les civilisations ont connu leurs lots de crimes abominables, de violations et d’abus graves des droits humains, notamment les 2 guerres mondiales, les crimes fratricides, les génocides, l’esclavage.

JUSTEMENT C’EST À CAUSE DE CES HORREURS, SUITE À UNE PRISE DE CONSCIENCE DE L’HUMANITÉ, ET AFIN QUE CES HORREURS NE SE REPRODUISENT PLUS OU QUE LES EFFETS DE LA GUERRE SOIENT ATTÉNUÉS QUE LES DROITS HUMAINS SE JUSTIFIENT ET TROUVENT LEUR FONDEMENT.

Contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, cet argumentaire justifie PLUS L’ACCEPTATION DE LA PERTINENCE DES DROITS HUMAINS QUE SON REJET ; il justifie davantage l’importance et la nécessité du respect et de la Protection des droits inhérents à la personne humaine.

2) Les violations et abus des droits humains continuent tant sur les territoires des puissances membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU que dans tout autre Etat membre de l’ONU?

Oui!

Nul ne peut soutenir qu’il existe dans ce monde un espace, un territoire où l’on enregistrerait zéro violation des droits humains.

Dans ce domaine comme dans tout autre, la perfection est du domaine du divin.

C’est pourquoi, il est constant que les droits humains constituent un idéal vers lequel toute nation tend.

EN REVANCHE, NUL NE PEUT IGNORER L’IMPACT POSITIF DES DROITS HUMAINS ET DES ORGANISATIONS DE DÉFENSE DES DROITS HUMAINS SUR LA RÉDUCTION DES CAS DE VIOLATIONS PAR RAPPORT AUX PÉRIODES DES PIRES VIOLATIONS DES DROITS QUE L’HISTOIRE RETIENT.

A TITRE ILLUSTRATIF, L’ÉPOQUE OÙ LES DIRIGEANTS ATTACHAIENT LES OPPOSANTS, JOURNALISTES ET ANCIENS DIGNITAIRES AU POTEAU POUR LES FUSILLER SEMBLE RÉVOLUE!

LES PROCÈS SONT ORGANISÉS, À  TRAVERS LE MONDE, PAR RAPPORT À CERTAINS CRIMES ABOMINABLES À CHAQUE FOIS QU’ADVIENT LE TEMPS DE LA JUSTICE DIFFÉRENT SOUVENT DU TEMPS D’UN RÉGIME OU DE CELUI D’UN MANDAT POLITIQUE.

C’EST CET OBJECTIF QUI EST VISÉ ET NON L’ATTEINTE DE L’IDÉAL ZÉRO VIOLATION.

3) Les violations et abus des droits humains dans certaines puissances occidentales et autres justifient-ils, dédouanent-ils les auteurs de violations des droits humains dans nos pays ?

Non!

En matière de respect et de protection des droits humains, il est CONSTANT QUE LE PRINCIPE DE RÉCIPROCITÉ NE SAURAIT S’APPLIQUER.

CE N’EST PAS PARCEQUE LE PAYS (X) VIOLE LES DROITS HUMAINS QUE LES VIOLATIONS DES MÊMES DROITS DEVRAIENT ÊTRE AUTORISÉES VOIRE JUSTIFIÉES DANS LE PAYS (Y).

4) La question des droits humains est-elle instrumentalisée?

Peut-être oui !

Toutes les causes, a priori nobles, au monde sont où peuvent être instrumentalisées y compris la religion.

Même prétendre servir l’Etat peut être instrumentalisé pour préserver, conserver des intérêts personnels liés aux délices et privilèges du pouvoir.

Par analogie ce n’est pas parce qu’un imam ou un prêtre fait un certain usage de la religion dans une République réputée pour sa religiosité exemplaire que la RELIGION DEVRAIT ÊTRE REJETÉE, RENIÉE.

CE DONT IL EST QUESTION PORTE SUR LE RESPECT DES DROITS FONDAMENTAUX DES POPULATIONS RÉSIDANT SUR LE TERRITOIRE MALIEN, SINGULIÈREMENT LES CITOYENNES ET CITOYENS MALIENS.

L’APPEL AU RESPECT ET À LA PROTECTION DES DROITS CONCERNE CES CIBLES ET NON LES POPULATIONS CHINOISES, JAPONAISES, FRANÇAISES, AMÉRICAINES SUR LEURS TERRITOIRES RESPECTIFS À MILLE LIEUES DU MALI.

5) Les libertés d’opinion, d’expression et de presse font-elles partie des droits humains ?

Oui!

C’est grâce à la jouissance de ces droits fondamentaux que DÉFENSEURS et CONTEMPTEURS DES DROITS HUMAINS DONNENT LEURS OPINIONS, MÈNENT DES RÉFLEXIONS SOUVENT DIVERGENTES, AVANCENT DES ARGUMENTS CONTRADICTOIRES.

AU POINT QUE D’AUCUNS, AU SOUTIEN DE LEUR ARGUMENTAIRE, JURENT QU’ILS D’ÉTIENNENT LE MONOPOLE DE LA VÉRITÉ!

ILS CROIRAIENT DETENIR LA SCIENCE INFUSE!

MIEUX LES LIBERTÉS D’EXPRESSION ET DE MANIFESTER ONT ÉTÉ ACQUISES AU PRIX DU SANG AU MALI EN MARS 1991 ET LEUR JOUISSANCE A EU RAISON DU RÉGIME DE FEU IBK.

6) Appeler l’attention des autorités sur les instruments juridiques de protection des droits humains nationaux de notre pays et ceux auxquels le Mali a souscrit en toute indépendance et en toute souveraineté est-il utile et nécessaire ?

Oui!

NUL N’EST SENSÉ IGNORER LA LOI !

C’EST LE MEILLEUR SERVICE QUE L’ON PUISSE RENDRE AUX POPULATIONS ET AUX  AUTORITÉS EN PORTANT À LEUR CONNAISSANCE LES TEXTES OU EN APPELANT LEUR ATTENTION SUR LESDITS INSTRUMENTS JURIDIQUES DONT CERTAINS SONT INDEROGEABLES ( proscription de la torture, de la disparition forcée…).

7) La formation, l’information, la communication et la sensibilisation sur les droits humains sont-elles obligatoires et utiles ?

Oui!

La loi de création de l’institution nationale des droits humains l’oblige à former, informer, communiquer et sensibiliser sur les questions de droits humains en vue d’instituer une CULTURE DES DROITS DE L’HOMME AU MALI.

Sans respect des droits humains, il ne saurait y avoir de paix durable.

8) Existe-t-il une loi protégeant les Défenseurs des Droits humains au Mali ?

Oui!

Nul n’est censé ignorer la loi.

L’ÉTAT DE DROIT IMPOSE LA SOUMISSION DE TOUS À LA LOI Y COMPRIS L’ÉTAT.

Le Mali a adopté en 2018, à l’instar de nombreux pays, une loi protégeant les Défenseurs des Droits humains,  et L’ÉTAT DU MALI A L’OBLIGATION D’ASSURER LA PROTECTION DES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS, PRIS INDIVIDUELLEMENT OU COLLECTIVEMENT, DANS L’EXERCICE DE LEURS MISSIONS.

Nul n’est à l’abri de la violation de ses droits !

Dieu inspire les autorités à prêter une oreille attentive aux avis plutôt éclairés et raisonnables.

La protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.

22 SEPTEMBRE