Ressources minérales : Bientôt la création d’une société de recherche et d’exploitation

Le Mali se dotera très bientôt d’une Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources minérales du Mali. L’information a été donnée lors du conseil des ministres du mercredi 24 août 2022. C’était sous la présidence du Colonel Assimi Goita, Président de la Transition.

 Le Mali étant riche en ressources minérale veut créer une société nationale qui sera chargée de la recherche et de l’exploitation de ses ressources. En effet, sur le rapport du ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant création de la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources minérales du Mali. Selon le gouvernement, le Mali dispose d’un vaste potentiel dans les domaines pétrolier et gazier couvrant une superficie de 900 mille Km2. Alors, il estime que pour la mise en valeur de ces nombreuses ressources et conformément aux recommandations des Assises nationales de la Refondation, le projet d’ordonnance adopté crée la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources minérales du Mali avec comme actionnaire unique l’État. La société a pour objet la recherche, l’exploitation, le traitement et la commercialisation des substances minérales dans les limites des périmètres qui lui sont octroyés.

Par ailleurs, il est à rappeler qu’en 2020, le Mali a enregistré une production en or de 65,1 tonnes, contre 63,4 en 2019. Et, en 2021, une production de 69,4 tonnes en or. Pour cette année 2022, il est prévu une production de 64,1 tonnes a travers ses différentes mines industrielles. A ce résultat, il faut souligner que trois compagnies minières, dont deux canadiennes (Barrick et B2Gold) et une australienne (Resolute Mining) représentent plus des deux tiers de la production industrielle du pays, environ 49 tonnes. En outre, on peut ajouter les autres compagnies qui ont contribué à ce résultat notamment le sud-africain AngloGold Ashanti, le britannique Hummingbird Ressources ou encore le canadien Robex Gold. S’agissant de la production des orpailleurs, elle est estimée à environ 6 tonnes d’or.

Le Mali comptait 760 titres miniers

Toutefois, selon le rapport 2019 de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives au Mali (ITIE), au 31 décembre 2019, le Mali comptait 760 titres miniers dont 226 accordés au cours de la même année. Deux titres pétroliers étaient actifs à la même date. Conformément aux exigences de la norme ITIE 2019, le Comité de pilotage de l’ITIE Mali a adopté un plan de divulgation des contrats miniers et pétroliers dont la mise en œuvre a permis la publication de certains contrats sur les sites internet du Ministère en charge des mines et des hydrocarbures et celui du secrétariat permanent de l’ITIE Mali. S’agissant de la divulgation des bénéficiaires effectifs des sociétés minières et pétrolières, le Mali reste aux balbutiements à travers l’adoption par le Gouvernement d’un projet de décret instituant le registre public des bénéficiaires effectifs des entreprises extractives. La mise en application de cette nouvelle disposition devrait permettre au pays de se conformer aux exigences de la norme ITIE 2019, souligne-t-il. En outre, il précise que sur les 760 titres miniers actifs à la date du 31 décembre 2019, onze (11) projets sont à des stades avancés de recherche de nos jours. Dans le secteur des hydrocarbures, depuis 2012 la société HYDROMA reste la seule société en phase d’exploration avancée.

Les productions minérales restent dominées par l’or avec 65 167 Kg pour une valorisation de 1 547 milliards, soit près de 99% de la production totale. Cette production reste concentrée dans les régions de Kayes et Sikasso. Il fait savoir que cette production dominée par l’or est principalement exportée vers trois destinations (Afrique du Sud, Suisse, Émirats Arabes Unis).

M.L. KONE