Digitalisation des moyens de paiement dans les services publics : Le gouvernement monte au créneau
Sur le rapport du ministre de l’Économie et des Finances, le Conseil des Ministres, du mercredi 10 juillet 2024, a adopté un projet de décret fixant les principes de la digitalisation des moyens de paiement dans les services publics.
Le Mali, à l’instar d’autres pays a, au cours de la dernière décennie fait face à d’importantes mutations technologiques qui ont accéléré les besoins de digitalisation. Ces transformations sont nécessaires pour s’adapter à un écosystème de plus en plus complexe, innovant et basé sur les solutions numériques. Malgré la disponibilité desdites solutions, un grand nombre d’opérations de paiement de l’État, des Établissements publics nationaux, des Collectivités territoriales et de leurs Établissements publics continuent de s’effectuer en espèce et par chèque. Cette gestion manuelle des procédures administratives et de paiement induit des lenteurs, des risques d’erreurs dans les traitements, de corruption et de déperdition des deniers publics, entrainant des préjudices pour les organismes publics et les usagers des services publics.
Pour le ministres de l’Économie et des finances, Alousséni Sanou, face à ces enjeux et dans le cadre de la modernisation de la gestion des finances publiques, la digitalisation des moyens de paiement est nécessaire pour la sécurisation des ressources de l’État et des autres organismes publics, la réduction de l’informel et le renforcement de l’inclusion financière. En plus de contribuer à la promotion de la bancarisation, à l’utilisation accrue des nouveaux instruments et procédés de paiement, à l’inclusion financière et à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le projet de décret adopté vise à compléter le cadre législatif et règlementaire existant.
Par ailleurs, il est à retenir que le Président de la transition a lancé officiellement, le vendredi 19 juillet 2024, la digitalisation des moyens de paiement et des services publics de l’État.
M.L. KONE